L’instance
dirigeante du Parti Communiste a refusé majoritairement son soutien à la
candidature de Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle de 2017.
C’est une
bonne chose, je m’en réjouis et je comprends les responsables du Parti Communiste
Français, fatigués de supporter les outrances et le mépris à leur égard du
transfuge qui doit toute sa carrière au Parti Socialiste.
Certes, in
fine, les militants communistes se prononceront. Je n’imagine pas qu’ils
désavouent leurs dirigeants car, s’ils le faisaient, ils contribueraient à
rendre encore plus difficile la situation que connaît le Parti Communiste
Français depuis plusieurs décennies.
Ces difficultés
ne m’ont jamais pleinement satisfait car j’ai toujours considéré le Parti
Communiste Français comme un allié naturel du Parti Socialiste et vice-versa. Notre
histoire fondatrice est la même.
La division
idéologique entre ces deux partis de gauche aura bientôt un siècle puisqu’elle
est partie du Congrès de Tours en 1920. Cela ne signifie pas qu’elle a vocation
à demeurer éternellement. Quand on constate les divergences d’analyses et de
propositions au sein du Parti Socialiste, on peut considérer que la fracture n’est
pas rédhibitoire entre Socialistes et Communistes. Le soutien sans
participation au Front Populaire de 1936, seize ans après la scission, le
programme commun de gouvernement en 1972, des ministres communistes en 1981, la
gestion partagée de plusieurs collectivités territoriales constituent quelques
illustrations d’actions communes entre Parti Socialiste et Parti Communiste
Français.
Certains communistes
suggèrent un soutien de leur parti à Arnaud Montebourg, candidat à la primaire
socialiste. Ont-ils bien étudié la personnalité, l’ambition, les propositions
de celui qui se prend aujourd’hui pour un nouveau messie de la Gauche ? Je
ne le crois pas et je les invite à le faire. Ils découvriront la réalité du
personnage.
Les Communistes
sont incontestablement des hommes et des femmes de gauche. Ils ne peuvent pas
favoriser le retour de la Droite ou le succès de l’extrême-droite. S’ils n’ont
pas un candidat issu de leurs rangs, et l’on comprend que les expériences
antérieures ne les y encouragent pas, il leur faudra appeler à voter pour le
candidat de gauche le mieux à même d’être présent au deuxième tour.
Tel est le
véritable choix de ce parti.