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vendredi 18 novembre 2016

Fin du suspens

Ainsi, le suspens « insoutenable » a pris fin : Monsieur Macron a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle, sans passer par la primaire de gauche. Cela démontre à ceux qui en douteraient que ce personnage n’est pas socialiste ni même de gauche.

Sa décision est irrévocable précise t-il. Qu’il se rassure, ce sont les électeurs qui le révoqueront en le renvoyant à je ne sais quelle fonction dorée, dans le secteur de la finance par exemple, puisqu’il en vient.

Car il ne s’agit pas d’occuper le devant de l’actualité avec la complaisance des médias pour faire un bon Président de la République. Il faut d’abord connaître les hommes et les femmes qui constituent notre société et plus encore, il faut les aimer. En tout cas, une chose est sûre : je ne voterai pas pour ce candidat.

Je ne le ferai pas parce que je ne supporte pas la traîtrise et la déloyauté.

Or, il faut être particulièrement perfide pour travailler auprès d’un responsable politique pendant plusieurs années, accéder grâce à cette proximité à des fonctions importantes pour en arriver à s’opposer frontalement à celui qui aura facilité le déroulement d’une carrière politique.

Il est vrai que, dans le monde politique, peut-être plus qu’ailleurs, l’ambition démesurée peut amener certains à renier ceux qui les ont promus.

Je ne le ferai pas non plus pour des raisons de fond. L’organisation de la vie collective, c'est-à-dire la politique, ne se pratique pas en rejetant tout ce qui existe ou a été fait avant. Le rejet du « système » ne constitue pas un programme d’actions au service des autres.

Qui plus est, les propositions formulées ne sont que des considérations à caractère général à l’origine d’un grand flou d’où il est difficile de dégager une ligne politique claire.

Certes, Monsieur Macron a des connaissances économiques qu’il ne manque jamais d’étaler. A aucun moment il ne présente des idées, des suggestions pour lutter contre les inégalités, pour la justice sociale, en un mot, pour que la vie des Français soit améliorée.

C’est le politique qui doit diriger l’économie et non pas le contraire.

Pour l’heure, François Hollande n’a pas encore fait connaître ses intentions. Lorsque ce sera fait, il faudra bien que le renégat se découvre.

Ce sera l’heure de vérités.