Ainsi, le
suspens « insoutenable » a pris fin : Monsieur Macron a annoncé
sa candidature à l’élection présidentielle, sans passer par la primaire de
gauche. Cela démontre à ceux qui en douteraient que ce personnage n’est pas
socialiste ni même de gauche.
Sa décision
est irrévocable précise t-il. Qu’il se rassure, ce sont les électeurs qui le
révoqueront en le renvoyant à je ne sais quelle fonction dorée, dans le secteur
de la finance par exemple, puisqu’il en vient.
Car il ne s’agit
pas d’occuper le devant de l’actualité avec la complaisance des médias pour
faire un bon Président de la
République. Il faut d’abord connaître les hommes et les
femmes qui constituent notre société et plus encore, il faut les aimer. En tout
cas, une chose est sûre : je ne voterai pas pour ce candidat.
Je ne le
ferai pas parce que je ne supporte pas la traîtrise et la déloyauté.
Or, il faut
être particulièrement perfide pour travailler auprès d’un responsable politique
pendant plusieurs années, accéder grâce à cette proximité à des fonctions
importantes pour en arriver à s’opposer frontalement à celui qui aura facilité
le déroulement d’une carrière politique.
Il est vrai
que, dans le monde politique, peut-être plus qu’ailleurs, l’ambition démesurée
peut amener certains à renier ceux qui les ont promus.
Je ne le
ferai pas non plus pour des raisons de fond. L’organisation de la vie
collective, c'est-à-dire la politique, ne se pratique pas en rejetant tout ce
qui existe ou a été fait avant. Le rejet du « système » ne constitue
pas un programme d’actions au service des autres.
Qui plus
est, les propositions formulées ne sont que des considérations à caractère
général à l’origine d’un grand flou d’où il est difficile de dégager une ligne
politique claire.
Certes,
Monsieur Macron a des connaissances économiques qu’il ne manque jamais d’étaler.
A aucun moment il ne présente des idées, des suggestions pour lutter contre les
inégalités, pour la justice sociale, en un mot, pour que la vie des Français
soit améliorée.
C’est le
politique qui doit diriger l’économie et non pas le contraire.
Pour l’heure,
François Hollande n’a pas encore fait connaître ses intentions. Lorsque ce sera
fait, il faudra bien que le renégat se découvre.
Ce sera l’heure de vérités.