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lundi 17 octobre 2016

Gagner d’abord le 1er tour

Je lisais encore récemment dans un quotidien régional, la détermination d’un électeur de gauche aux précédents scrutins d’aller voter à la primaire de la droite. Je sais qu’il n’est malheureusement pas seul à exprimer cette intention.

Or, si on partage les valeurs de la gauche française dans sa diversité, voter à droite, c’est se renier.

Ne perdons pas de vue que pour voter, il faut signer un engagement « pour l’alternance afin de réussir le redressement de la France ».

Signer une telle déclaration signifierait que rien n’a été fait depuis 2012 pour permettre à notre pays de surmonter les difficultés économiques et sociales créées par la crise et par la politique de Monsieur Sarkozy. Personne ne peut nier que les actions engagées à l’initiative de François Hollande ont remis la France en capacité de compétitivité.

De plus, un tel « engagement pour l’alternance » traduirait soit une résignation à l’échec, soit une volonté de remettre les rênes du pays entre les mains de la Droite.

Il y a mieux à faire pour un électeur de gauche et je me réjouis que certains, après avoir suivi le débat télévisé du 13 octobre dernier réunissant les 7 candidats à la primaire de la Droite, aient mieux appréhendé les intentions de chacun des candidats à la fonction présidentielle et aient renoncé à leur intention de voter avec les électeurs de droite.

Aujourd’hui, et même si les sondages sont défavorables pour François Hollande, même si l’interprétation de ses propos entraîne des inquiétudes et des critiques violentes, l’objectif demeure de gagner le 1er tour de la présidentielle. N’anticipons pas sur le 2ème tour avant d’avoir créé les conditions permettant d’y être.

On ne le répétera jamais assez : seuls les deux candidats du 1er tour arrivés en tête peuvent prétendre être au 2ème tour.

Alors, l’évidence saute aux yeux de tout citoyen préférant la Gauche à la Droite : il faut tout faire pour éviter que l’extrême droite et la Droite s’affrontent au 2ème tour, comme en 2002.

Pour ce faire, la première des conditions est de mettre en sourdine les critiques de telle ou telle composante de la gauche française à l’égard du Président de la République. Ceux qui continueront dans ce registre seront des auxiliaires de la Droite.

Il faut ensuite avoir un candidat capable, à partir du bilan positif du quinquennat en cours, de poursuivre les réformes engagées.

François Hollande affichera ses intentions selon un calendrier qu’il s’est fixé. Celles et ceux qui souhaitent qu’il soit candidat pour un second quinquennat manifestent parfois un peu d’impatience.

« Il faut donner du temps au temps » disait François Mitterrand. Dans le cas présent, cette formule a toute sa valeur.