Les électeurs
de droite auront-ils été mieux éclairés par le débat télévisé d’hier soir ?
Assurément pas. Leur choix, s’ils participent à la primaire, ne pourra se faire
qu’en fonction de la personnalité de la candidate ou des six candidats et non
du projet. A quelques nuances près, les intentions sont les mêmes :
revenir à une politique économique, sociale, culturelle à l’opposé de ce qui a
été engagé depuis 2012.
La forme du
débat elle-même avait de quoi laisser insatisfait le téléspectateur. Les journalistes
animateurs avaient davantage la préoccupation de limiter le temps de parole des
intervenants, sous prétexte d’équité que de forcer ces prétendants à répondre
clairement aux questions posées ou à réagir aux propos de l’un des concurrents.
« Tout
le monde il est beau, tout le monde il est gentil » aurait pu être le
titre de cette émission. Il est vrai que les médias représentés, TF1 ou Le
Figaro, ne sont pas considérés comme hostiles à la Droite, loin s’en faut.
Le fond, je
l’ai dit, aura permis de confirmer l’ancrage à droite de cette femme et de ces
six hommes. Il ne servirait à rien de « décortiquer » chacun des sept
programmes qui, d’ailleurs, n’ont jamais été présentés au cours de l’émission.
Laissons les
votants à la primaire de droite choisir leur candidat et s’engager pour l’alternance,
ce qui est normal pour l’opposition. Après quoi, il faudra s’employer à
démontrer les conséquences de chacune des mesures proposées. Ce sera l’objet du
débat entre la Gauche et la Droite au 1er tour de l’élection
présidentielle de 2017.
C’est là
que tout se jouera pour la France et pour les Français. Si la candidate d’extrême-droite
se qualifie pour le second tour, ce qui peut se produire au vu des résultats
des élections précédentes, il faudra que la Gauche soit représentée dans le
duel de ce second tour.
Si, par
contre, l’extrême-droite est éliminée au 1er tour, on aura alors un
affrontement Droite-Gauche comparable à celui de 2012.
Quel que
soit le cas de figure, on voit tout l’intérêt pour les électeurs de gauche de
trouver, dans l’isoloir, le bulletin portant le nom de celui qui permettra de
continuer la politique conduite depuis 2012.
Nous aurons
l’occasion d’en reparler.