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lundi 19 septembre 2016

Pour un front des progressistes

Pour certains, l’argument selon lequel il y aurait en France deux « Gauches irréconciliables » n’est pas fondé.

Ce qui est sûr, c’est que la Gauche française est très diverse. Elle est « plurielle » pour reprendre le vocabulaire de la période du gouvernement Jospin entre 1997 et 2002. Mais si l’on veut simplifier notre paysage politique particulièrement complexe, on peut dire sans se tromper que la gauche responsable, capable de gouverner, trouve en travers de sa route non seulement la Droite et l’extrême droite mais également une autre Gauche.

Celles et ceux qui animent les différentes composantes de cette gauche irresponsable, et malheureusement on y rencontre des prétendus socialistes, sont incapables de prendre en considération la réalité et campent dans une utopie dévastatrice.

Est-ce rédhibitoire ? Je ne le pense pas car, en politique, rien n’est jamais définitif. Le risque existe cependant de devoir passer par un échec cuisant lors des rendez-vous électoraux de 2017.

Les critiques formulées à l’encontre de François Hollande et de son gouvernement ont différentes motivations.

Il y a d’abord celles, portées par ces utopistes que j’ai déjà évoqués. Pour eux, la politique qu’ils préconisent n’intègre à aucun moment les contraintes du monde dans lequel nous sommes. C’est le « y’a qu’à » et le « faut que ».

Il y a ensuite des motivations qui, bien que partagées par des hommes et des femmes de gauche, n’ont d’autres raisons que d’éliminer le Parti Socialiste au prétexte qu’il trahirait la Gauche.

Il y a enfin, et c’est là qu’on retrouve quelques socialistes, des ambitions personnelles, des égos surdimensionnés qui font perdre tout sens de la mesure chez celles et ceux qui en témoignent.

Je le disais : rien n’est rédhibitoire. En fin de compte, la raison devrait l’emporter. Ce fut le sens de l’intervention de Jean-Christophe Cambadélis, Premier Secrétaire du Parti Socialiste, samedi après-midi, à l’Université de l’engagement qui s’est tenue à Lomme. Il a démontré avec brio les dangers que représenterait pour la France le retour de la Droite au pouvoir. Il a également insisté sur la nécessité de « construire un front des progressistes ».

Bien sûr, cela nécessitera que certains reconsidèrent des positions qui, si elles étaient maintenues, conduiraient à l’échec.

J’attends désormais de celles et de ceux qui revendiquent leur appartenance au camp du progrès qu’ils s’engagent sans tarder dans ce « front des progressistes » proposé par le Parti Socialiste. C’est la seule condition pour éviter l’échec.