Le climat
social n’est pas au beau fixe. C’est une évidence. Les organisations syndicales
sont divisées, certaines s’inscrivant dans une démarche réformiste mise en œuvre
par le gouvernement, d’autres se cantonnant dans un conservatisme paralysant.
Le Parti
Socialiste, le Gouvernement, le Président de la République sont la cible
privilégiée des contestataires. Je pourrais comprendre ce type de comportement
si la contestation était argumentée autrement que par une opposition
systématique et sans nuance à toutes les modifications proposées.
Ce n’est
pas facile d’être socialiste aujourd’hui entend-on ou lit-on depuis quelques
temps chez les commentateurs de l’actualité. Non, en effet, ce n’est pas facile
de gouverner la France avec l’ambition de la replacer en bonne position, dans
la compétition économique européenne et mondiale.
Pourtant,
objectivement, on constate que la ligne politique fixée par François Hollande
commence à porter ses fruits. Alors, pourquoi la Gauche, dans sa diversité et
son pluralisme, n’est-elle pas capable de dépasser ses divergences d’appréciation
sur une question précise ? Pourquoi n’arrive-t-on pas à rassembler sur
quelques grands principes toutes celles et tous ceux qui ne veulent ni de la
Droite, ni de l’extrême-droite ?
Ce sont des
questions que je me pose en permanence. Elles reviennent encore davantage quand
c’est à l’intérieur même du Parti Socialiste que des divisions apparaissent.
S’il est
difficile d’apporter une réponse rationnelle au « pourquoi », il est
plus simple de s’en tenir au « comment ». Car il n’y a pas de mystère :
si on veut éviter, dans moins d’un an, le succès électoral de n’importe lequel
des candidats déclarés à droite ou celui de l’extrême-droite, c’est le
rassemblement qui doit être désormais l’objectif de tous les instants.
Toutes celles
et tous ceux qui cultivent dans l’opinion la défiance vis-à-vis du gouvernement,
avec des slogans d’une dureté sans précédent, font incontestablement la part
belle aux adversaires des Socialistes.
Qui plus
est, en organisant des manifestations de rues à répétition, ils permettent à
ceux qu’on dénomme « casseurs » de tenir le haut du pavé.
Ce n’est
pas en détériorant les locaux du Parti Socialiste dans les villes de Province,
à Lille par exemple, ou les permanences des députés PS, que l’ont fait avancer
le débat démocratique.
Nous avons
des institutions, le Parlement notamment, une Constitution qui fixe nos règles
de vie commune.
Etre démocrate
et républicain passe avant tout par un respect sans faille de ce cadre.