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vendredi 20 mai 2016

Climat social et Démocratie

Le climat social n’est pas au beau fixe. C’est une évidence. Les organisations syndicales sont divisées, certaines s’inscrivant dans une démarche réformiste mise en œuvre par le gouvernement, d’autres se cantonnant dans un conservatisme paralysant.

Le Parti Socialiste, le Gouvernement, le Président de la République sont la cible privilégiée des contestataires. Je pourrais comprendre ce type de comportement si la contestation était argumentée autrement que par une opposition systématique et sans nuance à toutes les modifications proposées.

Ce n’est pas facile d’être socialiste aujourd’hui entend-on ou lit-on depuis quelques temps chez les commentateurs de l’actualité. Non, en effet, ce n’est pas facile de gouverner la France avec l’ambition de la replacer en bonne position, dans la compétition économique européenne et mondiale.

Pourtant, objectivement, on constate que la ligne politique fixée par François Hollande commence à porter ses fruits. Alors, pourquoi la Gauche, dans sa diversité et son pluralisme, n’est-elle pas capable de dépasser ses divergences d’appréciation sur une question précise ? Pourquoi n’arrive-t-on pas à rassembler sur quelques grands principes toutes celles et tous ceux qui ne veulent ni de la Droite, ni de l’extrême-droite ?

Ce sont des questions que je me pose en permanence. Elles reviennent encore davantage quand c’est à l’intérieur même du Parti Socialiste que des divisions apparaissent.

S’il est difficile d’apporter une réponse rationnelle au « pourquoi », il est plus simple de s’en tenir au « comment ». Car il n’y a pas de mystère : si on veut éviter, dans moins d’un an, le succès électoral de n’importe lequel des candidats déclarés à droite ou celui de l’extrême-droite, c’est le rassemblement qui doit être désormais l’objectif de tous les instants.

Toutes celles et tous ceux qui cultivent dans l’opinion la défiance vis-à-vis du gouvernement, avec des slogans d’une dureté sans précédent, font incontestablement la part belle aux adversaires des Socialistes.

Qui plus est, en organisant des manifestations de rues à répétition, ils permettent à ceux qu’on dénomme « casseurs » de tenir le haut du pavé.

Ce n’est pas en détériorant les locaux du Parti Socialiste dans les villes de Province, à Lille par exemple, ou les permanences des députés PS, que l’ont fait avancer le débat démocratique.

Nous avons des institutions, le Parlement notamment, une Constitution qui fixe nos règles de vie commune.

Etre démocrate et républicain passe avant tout par un respect sans faille de ce cadre.