En cette
fin de semaine, c’est encore la loi travail qui retient l’attention des
commentateurs. C’est le Sénat qui l’examine et qui votera assurément un texte
totalement différent de celui adopté à l’Assemblée Nationale.
Car, n’en
déplaise à ses détracteurs, le texte a bien été adopté puisque la motion de
censure déposée par l’opposition n’a pas été votée par les Députés qui ont
apporté majoritairement leur confiance au gouvernement.
C’est ce
que prévoit cet article 49, alinéa 3 de notre texte fondamental qui garantit le
fonctionnement démocratique de nos institutions.
Le projet
de loi n’étant pas définitivement adopté par le Parlement car il faudra un
nouveau vote à l’Assemblée Nationale après celui du Sénat, des manifestations
continuent d’être organisées (plus ou moins bien !) dans le pays.
C’est là
que le bât blesse. En effet, une des organisations à l’origine de l’agitation
du moment n’hésite pas à s’asseoir sur une autre donnée fondamentale de notre
droit : le respect de la liberté d’autrui et de la liberté de la presse.
J’ai
dénoncé, lundi dernier, le comportement de la CGT. Hier , cette
centrale syndicale a franchi un nouveau pas dans l’atteinte aux libertés :
elle a empêché la publication des journaux qui ne publieraient pas son
communiqué.
C’est une
pression et un mode d’action inadmissible dans un pays démocratique. Je pensais
que de telles méthodes étaient à redouter venant de l’extrême-droite. Je n’imaginais
pas que cela serait choisi par une organisation qui revendique son appartenance
à la Gauche.
Par ailleurs,
et parce que la loi n’est pas définitivement votée, il est normal que l’on
recherche une rédaction plus satisfaisante pour certains opposants qui ne
réclament pas le retrait pur et simple du projet. C’est le sens qu’il faut
donner aux suggestions formulées hier par Bruno Le Roux, Président du Groupe
Socialiste à l’Assemblée Nationale de rechercher une nouvelle rédaction de l’article
2.
Il est tout
aussi normal que le gouvernement s’en tienne pour l’instant, au texte adopté en
première lecture par les Députés.
En politique,
rien n’est jamais définitif. Il faut savoir s’adapter en permanence et tenir
compte des contraintes de la réalité.
Mettre en
application cette règle, c’est assurément contribuer à l’apaisement du climat
social.