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vendredi 27 mai 2016

Apaiser le climat social

En cette fin de semaine, c’est encore la loi travail qui retient l’attention des commentateurs. C’est le Sénat qui l’examine et qui votera assurément un texte totalement différent de celui adopté à l’Assemblée Nationale.

Car, n’en déplaise à ses détracteurs, le texte a bien été adopté puisque la motion de censure déposée par l’opposition n’a pas été votée par les Députés qui ont apporté majoritairement leur confiance au gouvernement.

C’est ce que prévoit cet article 49, alinéa 3 de notre texte fondamental qui garantit le fonctionnement démocratique de nos institutions.

Le projet de loi n’étant pas définitivement adopté par le Parlement car il faudra un nouveau vote à l’Assemblée Nationale après celui du Sénat, des manifestations continuent d’être organisées (plus ou moins bien !) dans le pays.

C’est là que le bât blesse. En effet, une des organisations à l’origine de l’agitation du moment n’hésite pas à s’asseoir sur une autre donnée fondamentale de notre droit : le respect de la liberté d’autrui et de la liberté de la presse.

J’ai dénoncé, lundi dernier, le comportement de la CGT. Hier, cette centrale syndicale a franchi un nouveau pas dans l’atteinte aux libertés : elle a empêché la publication des journaux qui ne publieraient pas son communiqué.

C’est une pression et un mode d’action inadmissible dans un pays démocratique. Je pensais que de telles méthodes étaient à redouter venant de l’extrême-droite. Je n’imaginais pas que cela serait choisi par une organisation qui revendique son appartenance à la Gauche.

Par ailleurs, et parce que la loi n’est pas définitivement votée, il est normal que l’on recherche une rédaction plus satisfaisante pour certains opposants qui ne réclament pas le retrait pur et simple du projet. C’est le sens qu’il faut donner aux suggestions formulées hier par Bruno Le Roux, Président du Groupe Socialiste à l’Assemblée Nationale de rechercher une nouvelle rédaction de l’article 2.

Il est tout aussi normal que le gouvernement s’en tienne pour l’instant, au texte adopté en première lecture par les Députés.

En politique, rien n’est jamais définitif. Il faut savoir s’adapter en permanence et tenir compte des contraintes de la réalité.

Mettre en application cette règle, c’est assurément contribuer à l’apaisement du climat social.