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lundi 29 février 2016

Aider et soutenir

Quand une personne est en difficulté physique, matérielle, psychologique, il y a généralement autour d’elle d’autres personnes qui se manifestent pour l’aider. Serait condamnable celui ou celle qui viendrait accentuer la gravité de l’ennui rencontré.

Aujourd’hui, et depuis plusieurs années, la France connaît de nombreux problèmes. Le Président de la République, le Gouvernement, la majorité parlementaire s’emploient depuis bientôt quatre ans à mettre en œuvre une politique de réformes qui créeront, dans notre pays, les conditions des changements indispensables.

C’est à ce moment là, et de plusieurs côtés à la fois, que se manifestent des actions et des expressions dont le seul résultat est de compliquer davantage encore la tâche des responsables.

Dans quel but est-on en droit de se demander ?

Lorsque ces attaques viennent de l’opposition politique de droite, voire de professions dont on connaît le conservatisme, on peut comprendre. Il s’agit de créer des conditions d’une victoire de la Droite aux élections. Cela a bien fonctionné lors des rendez-vous électoraux des trois dernières années.

L’irrationnel l’emporte lorsque les auteurs des accusations, du dénigrement, se réclament de la Gauche.

Il est vrai que dans l’histoire de la France de gauche, on a toujours connu des défenseurs du concept « plus à gauche que moi, tu meurs ». On est dans l’incohérence. Il suffit pour s’en convaincre de prendre en considération tous les résultats électoraux enregistrés depuis 2012. Une majorité de Français ne demandent pas une politique « plus à gauche » mais, au contraire, vote pour la Droite ou l’extrême-droite.

Faisant ce constat, je ne souhaite pas pour autant que les décisions du gouvernement traduisent une « droitisation » de l’action gouvernementale. D’ailleurs ce n’est pas le cas et nous en sommes loin.

« Il faut sauver la Gauche et le Président de la République » nous clament ceux qui, aujourd’hui, tirent contre leur camp. Je le disais au début de mon propos, c’est quand cela va mal qu’il faut au contraire renforcer son soutien, apporter son aide sans tergiversation, sans vouloir à tout prix marquer sa différence.

Ce n’est pas en critiquant durement et publiquement la politique du gouvernement, en démissionnant de responsabilités internes au Parti Socialiste qu’on participe au mieux à « sauver le Président de la République ».

Il vaut mieux l’aider et le soutenir, tout simplement.