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vendredi 26 février 2016

Primaires ?

C’est le mot de référence dans le monde politique d’aujourd’hui et chez ses observateurs. C’est aussi bien vrai à droite qu’à gauche.

Laissons la Droite se débrouiller avec ses nombreux candidats qu’il sera difficile de départager si toutes les annonces de candidatures se confirment jusqu’à l’issue d’un scrutin prévu en fin d’année.

Regardons à gauche ce qu’il en est sans perdre de vue que le Président de la République en place est socialiste, c'est-à-dire de gauche, sauf à lui dénier ce positionnement au prétexte fallacieux d’un non respect d’engagements.

Cette question a pris de l’importance avec le lancement d’une campagne en faveur de primaires à gauche, campagne lancée par le journal Libération, relayant une initiative « citoyenne ».

Je mets ce mot entre guillemets parce que j’avoue être irrité par ce genre de comportement. J’en ai connu plusieurs au cours de ma vie politique depuis « Technique et Démocratie » dans les années 70, en passant par « les Motivés » au début des années 2000 et, les diverses initiatives récentes.

Cela pousse régulièrement comme les radis puis cela disparaît sans qu’on sache pourquoi. C’est tout simplement parce que de tels mouvements n’ont pas de bases idéologiques et historiques.

Oui, j’avoue être excédé par la génération spontanée de telles gesticulations qui disparaissent après avoir semé la confusion.

Ces « messies » des temps moderne, fortement encouragés aujourd’hui par les « réseaux sociaux », ont peut-être de bonnes idées sur l’organisation de la vie collective, c'est-à-dire la politique.

Si c’est le cas, qu’ils s’engagent dans l’un des partis existants. Si aucun ne leur convient, qu’ils créent le leur et affrontent les électeurs sur la base de propositions touchant à l’ensemble des problèmes politiques de notre société.

Aujourd’hui, pour certains, il faudrait des primaires à gauche. On retrouve parmi ces agitateurs d’idées des responsables du Parti Socialiste.

Oublient-ils, je le répète, que François Hollande est Président de la République, qu’il a été désigné à l’occasion de primaires en 2011, que la Constitution lui permet d’exercer un second mandat s’il le décide ?

Ces primaires de 2011 ont donné les résultats que l’on connaît. Je ne voudrais pas qu’on les remette en question.

Alors que des résultats positifs en matière d’emploi viennent d’être connus, alors que la France, sous l’impulsion de François Hollande, joue un rôle déterminant en Europe et dans le monde, alors que les réformes structurelles de notre économie commencent à porter leurs fruits, on viendrait publiquement contester la politique menée pour satisfaire je ne sais quelle ambition.

Cessons de marcher sur la tête. Les primaires ne sont pas d’actualité.