A quoi
servent les Partis politiques ? C’est incontestablement l’une de ces
questions qui agitent régulièrement l’intelligentsia française.
Elle revient
sur le devant de la scène à un moment où, plus que jamais, ce genre de question
rend encore plus difficile le règlement des problèmes auxquels est confrontée
notre société.
En effet,
la France subit les conséquences d’une crise financière et économique qui a
pris naissance en 2007 aux Etats-Unis et qui s’est abattue sur le monde entier.
Cette crise
va perturber profondément l’action politique car elle a entraîné une crise
sociale de grande ampleur, avec, notamment, un taux de chômage sans précédent.
Deux éléments
contribuent à accroître davantage les effets néfastes de cette crise. Le premier,
c’est qu’elle n’est pas terminée et qu’elle menace encore plusieurs pays dont
le nôtre. Le second, c’est que la France et les gouvernements de droite n’avaient
pas mis en œuvre les réformes structurelles de notre économie, indispensables à
son adaptation au monde libéral qui nous entoure.
On peut rêver
du « grand soir » qui, d’un coup de baguette magique, permettrait à
tous les Français d’avoir, du jour au lendemain, un emploi, un logement, la même
protection en matière de santé, une formation de grande qualité et toutes ces
choses qui font le bonheur d’un peuple.
Certains, à
gauche, continuent de faire croire que cela est possible. Des Socialistes
dénoncent l’action du gouvernement allant même jusqu’à dire qu’elle « prépare
un affaiblissement durable de la France ».
Dans ce
contexte, on voit bien qu’il est nécessaire d’avoir des lieux de réflexion et d’action
collective qui permettront de dégager soit des propositions concrètes, soit des
contre-propositions réalistes.
Ce sont les
Partis politiques qui ont, naturellement et constitutionnellement ce rôle et
non pas des groupuscules spontanés et opportunistes qui mettent en avant, pour
certains d’entre eux, davantage l’objectif de revanche que la volonté de
construire.
Le Parti
Socialiste et ses responsables devraient montrer l’exemple. C’est en son sein
que les réserves quant à l’action du gouvernement, s’il y en a, doivent s’exprimer,
être portées à la connaissance du gouvernement si elles sont majoritairement
retenues.
C’est à lui
qu’il incombe de mener les actions d’explications sur les mesures préparées et
décidées pour que l’opinion les comprenne et les adopte.
C’est à
lui, enfin, qu’il revient de valoriser les mesures positives, et elles sont
nombreuses, qui découlent des dispositions votées par la majorité à l’Assemblée
Nationale.
Les Partis
politiques sont indispensables. Ceux qui les critiquent dans leur existence même
mettent en difficulté notre Démocratie et notre République.