Assurément, l’évènement politique majeur de ce 22 septembre sera la reconnaissance de l’Etat palestinien par la France. C’est un petit pas de plus vers une solution apaisée de la situation dramatique de cette partie du monde. Nous sommes en Asie d’un point de vue géographique. La population d’Israël compte un grand nombre de personnes originaires d’Europe et donc, Européens et Français, nous nous sentons concernés.
Depuis pratiquement deux siècles, des conflits, des guerres ont opposé les populations et leurs Etats. La création d’Israël en 1948 sans qu’ait pu réellement se constituer un Etat palestinien en application, alors, de la décision des Nations Unies est à l’origine de ce que nous connaissons aujourd’hui. Ce qui est dramatique c’est que cette situation est causée par des rivalités entre états arabes et trouve également ses origines dans des religions différentes qui s’affrontent avec violence.
C’est un évènement politique majeur du fait de l’initiative du Président de la République française de reconnaître l’Etat Palestinien à la tribune de l’ONU. Il faut saluer cette initiative qui s’inscrit dans le droit fil du discours de François MITTERRAND devant les députés israéliens, à la Knesset, en mars 1982. Le Chef de l’Etat socialiste avait alors développé l’attachement de la France à l’existence de deux Etats, Israël et la Palestine. Quarante-trois ans plus tard, un nouveau pas est franchi. Il faut souhaiter avec force que le prochain soit la fin des attaques meurtrières de NETANYAHOU contre la population de Gaza. L’Europe et les Etats-Unis ont un rôle déterminant à jouer dans cette perspective.
Olivier FAURE, Premier Secrétaire du PS, a, lui aussi, pris une très bonne initiative en appelant à arborer au fronton des mairies le drapeau palestinien. Le Ministre de l’Intérieur démissionnaire, lui qui s’est permis il y a quelques mois de remettre en question l’état de droit, prétend interdire ce qui n’est qu’un acte de solidarité. Ce n’est pas être hostile au peuple israélien qui doit subir la politique d’extrême-droite du gouvernement hébreu que de manifester ainsi son soutien à un peuple qui souffre. Ce n’est pas non plus une acceptation du terrorisme que fait peser dans la région le Hamas. C’est toute la différence entre les Socialistes et les Insoumis mélenchonistes. Le positionnement de ces derniers par rapport à Gaza constitue une tromperie majeure vis-à-vis des Français de confession musulmane qui penseraient trouver chez les Insoumis des défenseurs inintéréssés.
Dans ce contexte la situation politique française demeure préoccupante. Cette semaine amènera vraisemblablement le Premier Ministre récemment nommé à dévoiler ses projets budgétaires. C’est à partir de là que pourront se préparer les échéances à venir.