C’était il y a quatre-vingts ans, le 8 mai 1945, que prenait fin une guerre au sinistre bilan : entre 60 et 80 millions de morts, civils et militaires, à travers le monde, autant sinon plus de personnes blessées. Ce drame, mais le mot est faible, est la conséquence de la folie meurtrière d’une idéologie, le nazisme, d’une volonté dominatrice, du reniement de valeurs fondamentales comme la Liberté et la Démocratie.
Quatre-vingts ans plus tard, au pied des monuments aux morts, on se souvient et on renouvelle une volonté de paix à travers le monde. Or la Paix est aujourd’hui mise à mal du fait d’idéologues contemporains qui n’ont rien à envier à leurs aînés des années 30 et 40.
Pourquoi en est-on arrivé là ? Pourquoi la Russie de POUTINE s’en prend-elle à l’Ukraine ? Pourquoi l’israélien NETANYAHU procède-t-il à une véritable extermination de la population de Gaza, reproduisant ce que les juifs ont connu du fait du nazisme ?
Toutes ces questions nous viennent à l’esprit en ce jour de commémoration de la fin d’une guerre dont ceux qui l’ont vécue espéraient ardemment que ce serait la dernière. La réponse est évidente : le nationalisme qui demeure la référence de plusieurs responsables d’Etats provoque des réactions d’hégémonie. Pour les satisfaire, l’usage de la violence s’impose.
Dans ce contexte désespérant, il ne s’agit pas de baisser les bras et d’attendre, d’espérer un retour à des accords internationaux qui rétablissent un fonctionnement pacifique de l’humanité. Cela passe par des actes, par des décisions politiques qui contribueraient à effacer les causes du développement du nationalisme. C’est une tâche immense puisque de nombreux pays ont à leur tête ou pourraient avoir les héritiers d’HITLER, MUSSOLINI, FRANCO ou STALINE.
L’Europe n’est malheureusement pas à l’abri de cette résurgence du nationalisme portée par l’extrême-droite. La France peut être atteinte plus gravement encore du fait de l’intérêt porté par de plus en plus de nos compatriotes aux théories racistes et xénophobes du Rassemblement National. Dans cette Europe, la France et l’Allemagne doivent afficher sans faille une volonté très forte de défendre l’idée de paix et de développement qui a été à l’origine de la création de la C.E.E. devenue aujourd’hui, l’Union Européenne. Saluons donc l’initiative du nouveau Chancelier allemand venu rencontrer le Président de la République dès son investiture.
Bien évidemment, cela ne serait pas suffisant. Il importe qu’une politique de solidarité plus forte soit mise en œuvre dans notre pays. C’est l’un des moyens qui permettrait d’enrayer la montée de l’audience de l’extrême-droite en France. Ne pas s’en préoccuper, c’est assurément faciliter l’avènement de situations dramatiques comme celles que l’on a connues il y a quatre-vingt-dix ans.