L’actualité politique est alimentée par le louvoiement permanent du Premier Ministre dans la gestion de sa politique et ses initiatives rocambolesques. La dernière en date est d’imaginer un référendum sur les finances publiques alors que les conditions sont loin d’être remplies, ne serait-ce que l’accord du Chef de l’Etat, seul habilité à décider d’un tel usage. Tout cela ne peut pas laisser indifférents les responsables politiques français, eu égard à la situation que l’on connaît dans notre pays depuis 2022, date de la dernière élection présidentielle qui a précédé des élections législatives. Déjà alors, le Gouvernement n’avait pas de majorité à l’Assemblée Nationale. Après la dissolution décidée de manière irresponsable par le Président de la République, la répartition des sièges de députés a créé encore davantage de confusion. Si assurément la Gauche et la Droite, ce n’est pas la même chose et si les projets politiques sont différents, il devient néanmoins souhaitable que s’instaure, dans notre pays, une culture du compromis pour gouverner qui n’existe plus depuis 1958 et l’avènement de la Vème République. De plus, les perspectives de l’instauration de la proportionnelle rendent encore plus évidente la nécessité de recherche de terrains d’entente.
Le paysage politique français a considérablement changé depuis quelques années. L’extrême-droite a failli arriver au pouvoir aux dernières élections législatives. Un populisme prétendument de gauche recueille le soutien d’un grand nombre d’électrices et d’électeurs qui ne retiennent que le discours sans se préoccuper de la mise en œuvre d’une politique déconnectée de la réalité nationale, européenne et internationale. Dans ce contexte, la Gauche responsable a le devoir impératif de proposer une politique qui recueillerait l’adhésion du plus grand nombre de nos concitoyens, quel qu’ait été leur vote dans les élections précédentes. Que leur choix se soit porté précédemment sur une candidature socialiste, communiste, écologiste ou mélenchoniste, ils doivent apporter leur soutien à la Gauche de gouvernement.
Car un autre postulat s’impose à Gauche, celui du rassemblement. Aucune formation politique, dans la France d’aujourd’hui, ne peut prétendre gouverner seule. Celles et ceux qui ont dans la tête l’idée d’être candidat à la prochaine élection présidentielle doivent d’abord penser à l’union. Ce n’est que si elle se réalise à travers un accord électoral préalable ou un projet politique pour le pays qu’il est possible d’espérer une accession au pouvoir.
Ainsi, la recherche du compromis, au sein de la Gauche comme pour gouverner le pays doit devenir la référence sauf à faire le jeu des extrémistes.