Le Parti Socialiste tiendra son congrès ordinaire à la mi-juin. Nous l’avons déjà évoqué ici. Le débat est engagé et plusieurs responsables soumettent aux militants depuis quelques jours des analyses et des propositions. C’est ce que l’on appelle des contributions. Six ont été diffusées. Viendra le temps, ce sera le 26 avril prochain, où des contributions on passera aux textes d’orientation. Y en aura-t-il autant que de contributions ou bien les signataires de ces dernières vont-ils s’accorder pour présenter un texte ensemble ? Des regroupements s’annoncent et c’est une bonne chose. Le PS a plus que jamais besoin d’unité et un seul texte, amendable bien sûr pendant le temps du débat, serait la meilleure formule.
Une telle hypothèse peut paraître irréaliste. On en conviendra. Pourtant le rassemblement doit être le maître mot du débat interne qui s’est engagé. Aux commentaires de certains observateurs selon lesquels le PS affiche ses divisions, il faut rappeler que nous avons affaire à une organisation politique au sein de laquelle la démocratie est la règle fondamentale. Tous les points de vue peuvent être exprimés. A la fin, le vote affiche une position majoritaire, voire unanime. De l’extérieur, on ne comprend pas toujours ce mode de fonctionnement ou l’on fait semblant de ne pas le comprendre, ce qui permet de critiquer.
Après son échec à l’élection présidentielle de 2017, au congrès d’Aubervilliers en 2018, le PS s’est donné une direction nationale animée par Olivier FAURE. Depuis cette date, le PS a eu du mal à regagner la confiance des électrices et des électeurs. Les résultats de l’élection présidentielle de 2022 ont été catastrophiques. Force est de constater que le Parti n’avait pas préparé cette échéance déterminante qui rythme depuis soixante ans la vie politique française. Trop de temps, trop d’énergie auront été consacrés à dresser un bilan négatif du quinquennat de François HOLLANDE, au détriment d’une organisation de la reconquête.
Aujourd’hui, le temps est venu de s’inscrire dans une démarche préparatoire à une action gouvernementale. Cela passe d’abord par une clarification des relations avec les différents acteurs de la gauche française. L’union de la Gauche est une nécessité. Les Socialistes doivent affirmer en permanence leur attachement à cette stratégie. Celle-ci sous-entend néanmoins comme première condition le respect des partenaires entre eux. Il y a, de ce point de vue, quelques efforts à faire du côté des mélenchonistes.
Le congrès socialiste de Nancy devra marquer le point de départ d’une nouvelle période. Pour ce faire, nous l’avons dit, le rassemblement des Socialistes en constitue le premier temps. L’équipe de direction qui sera désignée par le vote des militants devra l’être en tenant compte des insuffisances constatées depuis sept ans. Une analyse objective s’impose à chaque militant du PS. Du choix qu’il fera dépendra l’avenir du socialisme en France.
