Pour les Socialistes, le débat interne est bien engagé. Samedi, le Conseil National a pris acte du dépôt de 3 textes d’orientation. Désormais, les membres du PS vont discuter des propositions formulées dans ces textes et choisir, in fine, celui qui leur semble le mieux correspondre aux besoins du moment. Ce débat interne va alimenter les commentaires de celles et de ceux qui ne prennent pas en compte le fonctionnement interne du Parti Socialiste : c’est un parti démocratique au sein duquel on discute avant de décider. Non, Mesdames et Messieurs les commentateurs, les socialistes ne se divisent pas, ils débattent. Non, ils ne se parlent pas qu’à eux-mêmes comme on l’entend dire trop souvent, ils proposent des politiques et des réponses aux problèmes auxquels sont confrontés nos concitoyens.
Cette règle fondamentale étant posée, il importe alors de définir une orientation à partir de laquelle seront élaborés un projet de société, un programme d’actions gouvernementales, une stratégie électorale pour aborder les échéances à venir. Cela ne peut se faire sans prendre en compte ce qui s’est passé depuis 2017 et même avant.
Le quinquennat de François HOLLANDE a permis des avancées sociales, sociétales, économiques, écologiques, européennes et internationales. Tout n’a pas été fait au point de satisfaire tous les électeurs et les électrices de gauche qui n’ont pas tenu compte de la formule de Jean JAURÈS : « aller à l’idéal et prendre en compte la réalité ». On en connaît les conséquences. Ce quinquennat a été « pourri » par le comportement de quelques députés irresponsables dénommés alors « frondeurs ». Emmanuel MACRON, sans scrupule à l’égard de celui qui l’avait fait secrétaire général adjoint de la Présidence de la République puis Ministre, s’est imposé dans le paysage politique en proposant une ligne et une méthode. On constate, huit ans plus tard, l’échec de cette stratégie du « ni-ni » et l’aggravation des injustices sociales.
L’élection présidentielle de 2017 a été un premier cuisant échec pour les socialistes. La direction du Parti avait alors un impérieux devoir, celui de préparer un candidat ou une candidate ainsi qu’un programme pour l’échéance suivante. Cela n’a pas été fait alors et on a vu les résultats catastrophiques de l’élection de 2022. Qu’on le veuille ou non, l’élection présidentielle est le pivot de la vie politique française. Ce n’est pas une raison suffisante pour qu’aujourd’hui, certains manifestent de façon plus ou moins ostentatoire leur intention d’être candidat. Le PS a d’abord besoin d’une orientation claire. Les propositions rassemblées sous le titre « changer pour gagner » vont dans ce sens. Il est le fruit d’un rassemblement de plusieurs contributions et permet d’espérer une réelle dynamique dont les socialistes et la Gauche ont besoin.
Ce rassemblement aurait pu être plus large. Il est encore possible à l’occasion du congrès de juin prochain. C’est désormais aux militants socialistes d’en décider.
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Erratum - Dans mon blog du 24 avril dernier intitulé « Un avenir incertain », j’ai commis une erreur : une nouvelle dissolution de l’Assemblée Nationale ne pourrait intervenir qu’à partir du 8 juillet prochain et non du 10 juin.
