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lundi 17 février 2025

Un congrès

C’est une bonne nouvelle pour les Socialistes : Olivier FAURE, Premier Secrétaire, a annoncé la tenue d’un congrès en juin prochain. Ce sera un temps de débat interne pour les militants socialistes, débat qui permettra de fixer une orientation et de se donner les moyens de préparer les échéances électorales à venir.

Le Parti Socialiste a toujours été, depuis plus d’un siècle, une organisation politique qui a fait de la Démocratie la règle n°1 de son fonctionnement. On discute, parfois on se dispute sans que cela soit dramatique et, in fine, on décide. C’est la thèse majoritaire qui l’emporte. Il arrive parfois qu’il y ait unanimité. 

Pour de nombreux observateurs extérieurs, relayés par les médias, on ne comprend pas toujours que débat n’est pas synonyme de division. C’est le fonctionnement démocratique évoqué ci-dessus qui amène la confrontation de points de vue qui sont parfois antinomiques. Ce n’est pas forcément dramatique, au contraire. Il est dommage que certains présentent cela comme constitutif d’un dysfonctionnement alors, qu’en réalité, le débat est un garant de la liberté d’expression, l’une des valeurs fondamentales de la République.

Pour en revenir au congrès à venir, il permettra au Parti Socialiste de réaffirmer sa volonté de gouverner afin, à partir de ses propositions, de faire évoluer la société, de la transformer pour instaurer toujours plus de justice sociale, de démocratie, de liberté et de protection de notre environnement. Depuis plus d’un siècle, cette volonté de gouverner s’est traduite par des actes concrets qui ont découlé de mesures décidées par les Socialistes lorsqu’ils ont participé ou dirigé des gouvernements. Ces mesures sont nombreuses et constituent l’essentiel de notre système de protection sociale, d’enseignement, d’avancées sociétales. Il ne s’agit pas de les énumérer dans le détail même si cela serait parfois nécessaire car nos concitoyens ont tendance à oublier ce qu’ils doivent aux Socialistes pour ne retenir que leurs insatisfactions. 

Si le PS a la volonté de gouverner, il a bien conscience qu’il ne peut le faire seul. Il demeure attaché au rassemblement des sensibilités qui se réclament de la Gauche. Cette Gauche est pluraliste, ce n’est pas nouveau. En formant, en juin dernier, le Nouveau Front Populaire puis en participant activement au Front Républicain elle a empêché l’extrême-droite d’accéder au pouvoir. Il n’y a pas de majorité à l’Assemblée Nationale mais on ne peut rien y changer avant d’éventuelles nouvelles élections législatives. Devant cette situation, les Socialistes ont fait le choix de ne pas censurer le Gouvernement BAYROU. Cela leur vaut, ces derniers jours, des agressions verbales intolérables de la part de Jean-Luc MÉLENCHON. Il ne veut plus d’une « alliance toxique » avec les Socialistes.

Ce personnage, qui doit toute sa carrière politique au Parti Socialiste, devrait savoir que la toxicité peut conduire à la mort. En disant cela, il fait le jeu de la Droite et de l’extrême-droite et contribue à empêcher la Gauche de revenir à la direction du pays.