Si la situation politique en France est préoccupante, elle l’est tout autant, sinon plus, au plan international.
Dans notre pays, la dissolution inconsidérée de l’Assemblée Nationale, la très mauvaise gestion de nos finances publiques nous ont plongés dans une crise dont on ne voit pas la sortie. Certains observateurs considèrent que le Gouvernement BAYROU a franchi les premières épreuves avec succès. C’est vrai que la France a un budget pour 2025, que la protection sociale peut fonctionner puisqu’aucune motion de censure n’a été votée. Relativisons cependant car ce gouvernement n’a que deux mois d’existence et que la pratique du Premier Ministre faite de louvoiements permanents, de tergiversations successives a ses limites.
Les Socialistes ont pris leurs responsabilités en ne votant pas les motions de censure des Insoumis. Ces derniers ont choisi l’injure et l’invective plutôt qu’un débat de fond sur la place de la Gauche dans la vie politique française. Ce non-vote de censure n’est pas une approbation de la politique menée par le Gouvernement, bien au contraire. La situation dans l’enseignement supérieur et en matière d’éducation en général, dans la santé, le logement, la solidarité justifie une opposition ferme et résolue telle que la pratique les Socialistes.
Nous évoquions le contexte international qui ne peut qu’inquiéter les défenseurs d’un équilibre mondial stable s’appuyant sur une coopération effective entre les Etats. Or, les guerres, les exactions, les atteintes aux libertés sont trop nombreuses aujourd’hui à travers le monde pour que l’on s’exonère de la recherche approfondie de solutions. L’élection de TRUMP aux Etats-Unis a créé une situation inédite. Les déclarations du personnage, ses premières décisions le jour même de son investiture, son entourage plus que suspect et inquiétant sont autant de facteurs qui alimentent une certaine forme d’anxiété.
Dans le monde tel qu’il est à l’heure du numérique, des réseaux sociaux, des fausses nouvelles diffusées à l’envi, il est évident que la résistance doit s’organiser à un niveau supranational. Nous avons la chance d’être l’un des Etats membres de l’Union Européenne. Celle-ci s’est créée après la guerre meurtrière de 39-45 dans la perspective de l’instauration d’une paix durable. C’est à ce jour réussi, nonobstant la montée de l’audience de l’extrême-droite dans plusieurs pays.
Dans ce contexte, la France a un rôle prépondérant à jouer pour concrétiser l’idée d’une défense européenne. Il ne s’agit pas de se mettre en position de belligérant potentiel mais bien de garantir un équilibre des forces indispensable. L’adage qui remonte à l’antiquité romaine, « si tu veux la paix, prépare la guerre », doit être plus que jamais la référence.
Cette volonté clairement affichée d’occuper une place de premier plan dans la recherche de solutions en Ukraine et ailleurs doit être l’objectif prioritaire de nos gouvernants.