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lundi 10 février 2025

La vigilance s’impose

Intelligence artificielle, droit du sol, Etat de droit, présidence du Conseil Constitutionnel sont, en ce début de semaine, les sujets qui retiennent l’attention des observateurs politiques.

L’IA, comme on l’appelle communément, prendra-t-elle une place prépondérante dans notre vie individuelle et collective ? C’est une question à laquelle il est impossible de répondre rationnellement. Qui dit rationalité dit raison et c’est la raison qui permet à l’être humain de penser, de réfléchir et d’agir. L’intelligence artificielle ne pourra pas penser, réfléchir, agir. Il faudra que l’intelligence humaine soit toujours en capacité de maîtriser cette IA capable du meilleur comme du pire. Il est donc indispensable que des décisions politiques soient prises à l’échelle internationale pour protéger les citoyens contre les abus de pouvoir qui mettraient en danger la Démocratie.

Le droit du sol constitue, en France, un droit fondamental. Il existe depuis plusieurs siècles au cours desquels il a connu de nombreuses adaptations. Régulièrement, la Droite et l’extrême-droite en contestent son existence. A ce jour, on ne peut que s’interroger, en même temps que s’en inquiéter, sur les suites que le Gouvernement et sa majorité organiseront pour éviter la « submersion » évoquée par le Premier Ministre il y a quelques jours. Des voix se font entendre, et non des moindres, le Ministre de l’Intérieur, le Garde des Sceaux, pour demander sa remise en question. Là encore, c’est un sujet qui mérite une extrême vigilance si l’on veut éviter que la France ne se « trumpise » davantage.

A peine installé dans ses fonctions, en septembre dernier, le Ministre RETAILLEAU déclarait que l’Etat de droit n’est « ni intangible ni sacré ». De tels propos sont effrayants tant ils sont lourds de menaces. La prééminence du droit sur le pouvoir politique, le respect de la loi votée démocratiquement par les parlementaires au nom du peuple qu’ils représentent pourraient être abandonnés. On a l’impression de vivre un mauvais rêve. C’est un véritable danger mortel qui pèse sur la République. Les défenseurs des libertés individuelles et collectives et de la Démocratie doivent se mobiliser pour défendre ces valeurs fondamentales.

Enfin, la désignation du futur Président du Conseil Constitutionnel par le Président de la République est un sujet qui peut apparaître de moindre importance. Ce serait le cas si la personne dont le nom circule dans les médias, Monsieur FERRAND en l’occurrence, était l’apanage de la rigueur en politique. Député socialiste en 2012, il devient macroniste en 2017 et il est battu en 2022. La compétence du Chef de l’Etat est incontestable en la matière : c’est lui qui nomme le premier garant de notre fonctionnement institutionnel. 

Cependant, cette perspective suscite beaucoup de réserves. Monsieur MACRON les entendra-t-il ou voudra-t-il honorer la trahison et récompenser un candidat battu ? En macronie, on peut s’attendre à tout.