Lundi dernier, nous évoquions l’importance des problèmes internationaux dans la vie de la France et de l’Europe. Trois jours plus tard ils le sont tout autant, sinon davantage.
Le Président de la République, Emmanuel MACRON, a rencontré le Président des Etats-Unis, TRUMP. Que se sont-ils dit précisément ? Difficile de dénouer le faux du vrai. Une chose est sûre, notre Chef de l’Etat a passé un bon moment si l’on en croit cette photo (déplacée !) où on le voit rire aux éclats aux côtés d’un TRUMP tout juste souriant. Ce dernier venait de raconter devant la presse une anecdote qu’il a vécue lors de son dernier voyage à Paris.
Si « le diable se cache dans le détail » nous disait NIETZSCHE au XIXème siècle, la diplomatie se conduit peut-être aujourd’hui à travers des échanges désopilants. Toujours est-il que cette rencontre au sommet n’a pas empêché le Président américain de continuer sa politique anti-européenne. Cela se traduit par l’annonce d’une taxation de 25 % des produits importés d’Europe. Il persiste, à travers une vidéo, à défendre l’idée complètement farfelue d’une riviera comparable à notre Côte d’Azur sur la bande de Gaza. On attend des Etats-Unis qu’ils usent de leur autorité pour imposer à Israël la fin des hostilités et l’instauration d’un Etat palestinien, pas que son Président nous parle de « faire du fric » sur des ruines.
Les moins jeunes se souviennent de ce film tiré, en 1953, d’un livre de Peter CHEYNEY, « Cet homme est dangereux ». Si Eddie CONSTANTINE, qui interprétait le rôle principal, était un américain sympathique, ce n’est pas le cas de TRUMP dont les propos abjects tenus à l’égard de Volodimir ZELINSKI et les déclarations à l’emporte-pièce en font incontestablement un homme dangereux. Comme l’écrit le quotidien Le Monde, il « poutinise » la politique américaine. Jusqu’où ira-t-il dans sa croisade contre l’Europe et, d’une manière générale contre tout ce qui contrarie ses ambitions hégémoniques ? Difficile à dire.
Ce voyage d’Emmanuel MACRON n’aura d’utilité que s’il est suivi d’une détermination plus forte encore que celle manifestée ces dernières semaines de renforcer l’Union Européenne dans son rôle fédérateur. Le changement de majorité en Allemagne n’empêchera pas le bon fonctionnement de l’entente franco-allemande. La montée de l’extrême-droite dans tous les Etats membres de l’UE doit être la sonnerie d’alarme stridente que toutes les organisations politiques démocratiques doivent entendre et s’organiser en conséquence. Il y va du maintien de la Paix sur notre continent.
Ce n’est pas parce que l’heure est grave qu’il faut désespérer de l’avenir. L’Humanité a des ressources qu’il faut savoir exploiter. Cela passe par des volontés politiques partagées, en France, en Europe, dans le monde. Souhaitons qu’elles se manifestent.
