S’il est un acte de mémoire qu’il nous faut entretenir, c’est bien celui de la persécution et de l’exécution dans des conditions de barbarie insupportables de plusieurs millions d’hommes, de femmes, d’enfants victimes de l’idéologie nazie. Il y a 80 ans, la libération de l’un des camps de torture, Auschwitz, par l’armée soviétique faisait découvrir au monde entier l’horreur dans laquelle avaient été plongées toutes ces victimes d’un choix politique délibéré, celui de l’extermination.
Le premier responsable de cet holocauste est bien connu et son nom est malheureusement inscrit dans l’Histoire de l’humanité parmi les moments les plus sombres. Mais HITLER n’était pas seul. Il était soutenu dans sa stratégie dévastatrice, non seulement en Allemagne dont il devint le Chancelier, c’est-à-dire le chef du gouvernement, à la suite d’élections en 1933, mais dans de nombreux pays, dont la France. Dans notre pays, c’est PÉTAIN et la bande de « collaborateurs » qui l’entourait qui ont mis en application les mesures génocidaires du nazisme
Quatre-vingts ans plus tard, en commémorant le souvenir de toutes ces victimes de la folie d’un homme, on pourrait espérer que plus personne ne fasse de cette période un « détail » de l’Histoire. C’est pourtant ainsi que la qualifiait LE PEN, décédé il y a peu. Il a fait des émules, et la présence de 126 députés d’extrême-droite à l’Assemblée Nationale, tous porteurs d’une idéologie fortement marquée par le racisme et la xénophobie, constitue une menace pour la République et la Démocratie.
Si l’audience de l’extrême-droite augmente de façon inquiétante en France, en Europe et dans de nombreux pays du monde, notamment aux Etats-Unis, c’est qu’il n’y a manifestement pas assez de moyens mis en œuvre pour rejeter ces théories porteuses de drames. Cultiver la mémoire des évènements à l’origine des camps de concentration et d’extermination est une impérieuse nécessité. Cela n’est malheureusement pas suffisant. Trop de nos concitoyens se laissent convaincre par les discours des LE PEN, BARDELLA, ZEMMOUR et autres « fachos » de service. Il devient chaque jour plus urgent de développer des politiques de justice sociale et de progrès. C’est à partir du moment où les citoyens trouveront dans les projets et dans les programmes politiques des réponses à leurs inquiétudes des lendemains que nous pourrons enrayer la progression des idées extrémistes.
La tâche est immense. On le mesure aisément. Ce n’est pas une raison pour se résigner à subir ce qui pourrait sembler inéluctable : un gouvernement d’extrême-droite en France. Souhaitons que cette journée de mémoire suscite une volonté indéfectible de résistance.