Ce 20 janvier 2025 verra incontestablement l’ouverture d’une ère nouvelle à l’échelle internationale. L’installation de TRUMP à la présidence des Etats-Unis aura assurément des conséquences en Europe et en France. Ses déclarations pendant la campagne électorale et depuis son élection font peser beaucoup d’incertitudes pour les équilibres internationaux déjà si précaires. Désormais c’est par rapport à chacun des actes du personnage qu’il faudra réagir lorsque ce sera nécessaire. En cette période de vœux, souhaitons que l’Europe, « nouvelle dimension de notre avenir » disait François MITTERRAND, joue pleinement son rôle fédérateur et contribue à atténuer les effets des divergences susceptibles d’apparaître chez certains Etats membres.
En France, cette nouvelle semaine succède à un moment inédit de notre vie politique. Ce qu’en retiennent les observateurs c’est le comportement responsable des Socialistes. Ceux-ci n’ont pas voté la censure que les Insoumis ont tenté d’imposer à toutes les composantes du NFP. Plus importantes sont les réponses à leurs demandes et tout ce qu’ils ont obtenu du Gouvernement. La démonstration a été faite que lorsqu’un gouvernement ne dispose pas d’une majorité de députés, l’opposition a le devoir de discuter avec ce gouvernement pour qu’il reprenne à son compte ses propositions. C’est ce qui est arrivé.
Cette stratégie responsable a fait réagir violemment le leader des Insoumis. Jean-Luc MÉLENCHON, ne reculant devant aucune exagération, accuse les Socialistes d’avoir trahi le Nouveau Front Populaire, voire de soutenir le Gouvernement. On remarquera pourtant que les acquis de la discussion avec le Gouvernement ne sont, ni plus ni moins, que les propositions des candidats de Gauche en juillet dernier, propositions approuvées par une majorité relative de nos concitoyens. Jean-Luc MÉLENCHON doit tenir compte de l’évolution de la situation politique à Gauche. Ce n’est plus lui seul qui dicte la conduite des autres organisations de gauche. Ses menaces formulées à l’encontre du PS n’ont d’autre effet que de l’isoler davantage. Le résultat de l’élection législative partielle dans l’Isère a montré les réserves de l’électorat de gauche vis-à-vis des mélenchonistes.
Pour autant, le rassemblement de la Gauche demeure une nécessité pour envisager des résultats électoraux permettant l’instauration d’une autre politique privilégiant la justice sociale et le fonctionnement démocratique de nos institutions. Au sein de cette gauche de responsabilité, les Socialistes, à égalité avec les autres composantes, doivent formuler des propositions réalistes qui répondront aux attentes de nos concitoyens. Ils ont commencé. Le PS est au travail et avance des éléments programmatiques à soumettre aux partenaires des autres organisations de gauche.
Viendra ensuite le temps des élections, mais d’abord le projet et le programme.