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jeudi 13 mai 2021

Réveiller l’espoir

Il y a trois jours, nombreux ont été les rappels de ce que fut le 10 mai 1981. Le retour de la Gauche au pouvoir avec l’élection de François MITTERRAND a incontestablement influencé les esprits. L’Histoire de notre pays est définitivement marquée par les réformes qui s’en sont suivies.

En ce 13 mai, on évoque moins l’évènement intervenu il y a 63 ans. Le 13 mai 1958 la France ouvrait une nouvelle page de son histoire. La IVe République enlisée dans la guerre d’Algérie, allait laisser la place à la Ve République et à une nouvelle Constitution. Bien qu’il y fût hostile dès le départ, François MITTERRAND a su en tirer toutes les ressources pendant ses deux septennats.

L’élection du Président de la République au suffrage universel direct, décidée par référendum en 1962, mise en application pour la première fois en 1965, a changé complètement l’organisation politique de notre Pays. Si, au début, on assistait à un débat Gauche-Droite entre les différents candidats, la montée de l’audience de l’extrême-droite dans l’opinion a changé la donne. C’est la Gauche qui en a été victime en 2002 et en 2017 quand elle n’a pas pu être représentée au second tour.

Cette situation n’est pas inéluctable pour l’avenir. On pourrait assister à un rapprochement de plus en plus marqué entre la Droite et une partie de l’extrême-droite. Certains conservateurs s’en défendent énergiquement. D’autres se taisent et même s’en accommodent.

Ce n’est pas inéluctable si, à gauche, toutes ses composantes intègrent les risques du pluralisme des candidatures au premier tour. On a vu ce que cela donnait en 2002 et en 2017. Faudra-t-il une troisième répétition de ce scénario catastrophique ? Cela en prend malheureusement la tournure lorsqu’on entend ou lit les propos de MÉLENCHON ou la détermination de Fabien ROUSSEL, désigné récemment par les militants communistes pour être candidat.

Il ne s’agit pas de baisser les bras ou de se résigner, d’attendre les résultats prévisibles en se lamentant. Il faut afficher une volonté sans faille d’éradiquer l’extrême-droite dans sa forme la plus attentatoire à la Démocratie et à la République. Le soutien affiché de Madame LE PEN aux généraux factieux devrait ouvrir les yeux de celles et de ceux qui ne retiennent des propos fascistes de la candidate d’extrême-droite que ce qui les intéresse : la sécurité et la nécessité d’un pouvoir autoritaire.

On sait que c’est en proposant des mesures crédibles et concrètes en matière de police, de Justice, de lutte contre le terrorisme mais aussi d’une plus grande justice sociale que l’on pourra inverser la tendance.

Quel beau programme pour une Gauche responsable. Appliquons ce qu’affichait le Parti Socialiste le 10 mai dernier : « 1981 – 2021 : réveillons l’espoir ».