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lundi 17 mai 2021

Mélange des genres

La campagne électorale dans laquelle nous sommes rentrés amène des déclarations, des informations, des commentaires qui traitent à la fois des élections locales de juin prochain et de l’élection présidentielle d’avril 2022. Les médias ne manquent pas de souligner ce qui motive tel candidat à la présidence d’une région qui a par ailleurs l’ambition de devenir Chef de l’Etat. L’actuel Président de la République a bien compris l’enjeu des premières sur la seconde. Ses porte-parole s’emploient à préparer des alliances avec la Droite. La Gauche, dans ses différentes composantes, a clairement affirmé son opposition à la politique libérale de l’Exécutif pour que, de ce côté-là, il n’y ait aucune tentative de rapprochement. A l’inverse, dans les rangs de la Droite de Gouvernement et chez les macronistes, des appels du pied se manifestent et aboutissent parfois à des regroupements locaux.

Dans les Hauts de France, nous avons une situation assez cocasse. Le président sortant, Monsieur BERTRAND, fait campagne sans que l’on sache si ses propos concernent la Région ou l’élection de l’an prochain. Il déclare haut et fort qu’il n’est pas question de faire liste commune au second tour avec les candidats de l’actuelle majorité présidentielle. C’est faire preuve d’irresponsabilité que d’anticiper sur le second tour sans connaître les résultats du premier. Cela montre bien que sa seule préoccupation concerne la présidentielle de 2022.

Il s’avère une nouvelle fois que la sécurité des personnes et des biens revient sur le devant de l’actualité en cette période électorale. La Droite et l’extrême-droite sont les spécialistes de l’usage de ce thème pour faire croire à l’opinion qu’avec eux, il n’y aurait plus de vols, plus d’agressions, plus d’attentats terroristes. 

Ce ne sont pas les propos de matamore du Ministre de l’Intérieur, par ailleurs candidat dans un canton du Nord et sur la liste régionale des macronistes, qui empêcheront les drames que la France a connus ces dernières semaines, l’assassinat d’un policier à Avignon, d’une fonctionnaire de police à Rambouillet ou le double meurtre commis dans les Cévennes.

Il faut cesser d’utiliser la peur comme argument électoral.