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lundi 12 avril 2021

Une impérieuse condition

Un sondage publié hier dans le « Journal du Dimanche » nous donne des indications sur les intentions de vote des Français pour une élection prévue dans un an. Il est évident que ce ne sont pas les résultats de l’élection présidentielle de 2022 qui sont publiés mais bien la manière dont voteraient les électrices et les électeurs s’ils avaient à se prononcer aujourd’hui.

Cet état de l’opinion est loin d’être euphorisant, non seulement pour la Gauche mais plus largement pour la France. En effet, dans tous les cas de figures, c’est la candidate déclarée de l’extrême-droite qui serait au second tour. Cela n’est pas surprenant car si pendant longtemps on a pu mettre en avant le danger fasciste qui découlerait d’un succès de cette mouvance, Madame LE PEN et son parti avancent masqués au point que les citoyens ne prennent plus en considération le positionnement nationaliste, raciste, xénophobe du Rassemblement National et de ceux qui s’en réclament. Ils réussissent à faire croire qu’ils sont devenus des défenseurs acharnés de la laïcité, des libertés, de la justice sociale. N’oublions pas qu’HITLER a gagné les élections allemandes en 1933 en s’appuyant sur le « parti ouvrier allemand national-socialiste », le parti nazi. On a vu, dans les années qui ont suivi, les crimes contre l’humanité commis au nom de cette idéologie.

Tout aussi préoccupantes sont les intentions de vote pour les différents candidats qui, aujourd’hui, se réclament de la Gauche. Chacun est persuadé qu’il est le mieux placé pour être présent au second tour. 

Certes, l’électorat de droite se partagerait entre Emmanuel MACRON et Xavier BERTRAND. Cela n’est pas le plus important. Par contre, quand on constate ce qu’il pourrait advenir, en termes de résultats, pour les différents postulants de gauche, il y a de quoi être inquiet, très inquiet.

Le Parti Communiste a investi son candidat, Fabien ROUSSEL. Jean-Luc MÉLENCHON est en campagne permanente. Les écologistes ont au moins trois candidats sur la ligne de départ. Anne HIDALGO est candidate sans l’être tout en l’étant. Ma liste n’est pas exhaustive. C’est effrayant de constater un tel degré d’irresponsabilité chez des responsables politiques dont l’égo leur fait perdre le sens de la réalité.

Comme le suggère Olivier FAURE pour les Socialistes rejoint par Yannick JADOT pour les écologistes, que tous ces prétendants se mettent autour d’une table pour définir les grandes lignes d’un projet acceptable par tous. Dans le même temps, il doit être possible de trouver une personnalité capable de rassembler derrière elle toutes les électrices et tous les électeurs de Gauche.

C’est la condition impérieuse pour prétendre être dans la bataille du second tour.