En juin 1971, le Parti Socialiste ouvrait la voie au rassemblement de la Gauche dans la perspective d’un retour au pouvoir.
Cette Gauche représentée alors essentiellement par les Socialistes et les Communistes était dans l’opposition depuis 13 ans. Le Congrès d’Epinay, congrès de l’Unité des Socialistes comme on l’a appelé alors, définissait une stratégie, celle du programme commun de gouvernement et se donnait un leader, François MITTERRAND.
Il faudra dix années pour que, élections après élections, une majorité de Français passe du gaullisme au socialisme avec l’élection de François MITTERRAND à la Présidence de la République. Aujourd’hui, le paysage politique a changé. La Gauche est éclatée. Les écologistes occupent le terrain, forts de leur succès aux élections européennes de 2019. Le Parti Communiste ambitionne de reconquérir son électorat réduit à la portion congrue. Les Insoumis de Jean-Luc MÉLENCHON proposent une politique de rupture profonde au point qu’elle n’apparaît pas crédible sauf aux utopistes. Les Socialistes ont beaucoup de mal à retrouver la confiance de l’opinion.
Cinquante ans plus tard, le 17 avril prochain, si la date est maintenue, sera-t-il le jour d’un nouveau départ d’une Gauche rassemblée ? C’est ma question qui trouvera sa réponse dans les jours et les semaines à venir. C’est en effet à cette date que devraient se retrouver autour d’une même table les représentants des différentes sensibilités qui se réclament de la Gauche en France.
En soi, il est évident que c’est une très bonne chose, appréciée par celles et ceux qui militent pour le rassemblement des forces de progrès. Les sujets à débattre sont très nombreux et concernent l’économie, le social, la protection de la planète, les institutions, l’Europe, l’international et beaucoup d’autres. Il ne faut pas s’attendre à ce qu’une seule rencontre suffise à établir les points d’accord, les sujets de compromis, les divergences à concilier. C’est cependant par là qu’il faut commencer.
Viendra ensuite la définition d’une stratégie électorale qui permettra à la Gauche d’être présente au second tour de l’élection présidentielle dans un an, et de redevenir majoritaire à l’Assemblée Nationale quelques semaines plus tard.
A première vue, cela ressemble beaucoup à la définition de la quadrature du cercle. Si la géométrie et les mathématiques permettaient de résoudre les problèmes de l’organisation de la société, on le saurait. C’est la défense des mêmes valeurs qui constitue la trame de l’action politique commune. Reste à trouver celui ou celle qui occupera le premier rôle.
