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lundi 15 mars 2021

Se rassembler pour gagner

Les Hauts de France, une appellation à laquelle on s’est accoutumé rapidement, ont été et sont encore sous les projecteurs de l’actualité lorsqu’il s’agit des élections régionales de juin prochain.

Ce qui se dessine, ce qui se confirme, va dans le sens de ce que souhaitent les Socialistes : le rassemblement de la Gauche pour les échéances électorales à venir.

L’objectif à atteindre est évident : être en situation, au second tour, de faire barrage à la Droite, élue par effraction en 2015, et à l’extrême-droite qui constitue une menace pour la République.

Cet objectif est quasiment le même pour l’élection présidentielle de 2022. Il s’agira alors d’éviter une répétition du scénario de 2017 qui a vu des électrices et des électeurs de gauche devoir voter pour un libéral pour éviter une néo-fasciste.

Pour en revenir aux régionales prévues dans trois mois, il importe, pour comprendre ce qui se prépare, de tenir compte de la réalité politique du moment.

Depuis plus d’un siècle, les Socialistes sont porteurs de valeurs bien connues, la Démocratie, les libertés, la solidarité, la justice sociale. Ils ont mis en œuvre des politiques qui trouvent leurs fondements dans ces valeurs. Ils l’ont fait au plan national en 1981, en 1997, en 2012 et durant les années qui ont suivi ces dates de référence avec François MITTERRAND, Lionel JOSPIN et François HOLLANDE. Ils n’ont pas été toujours suivis par l’opinion insuffisamment informée sur le contenu des réformes révolutionnaires décidées et, surtout, sur la réalité du contexte.

Ils le font au plan local, dans les communes, les départements, les régions qu’ils dirigent. On mesure, dans la région des Hauts de France et dans le département du Nord, la différence entre une politique de droite comme on la subit aujourd’hui et une politique de gauche telle qu’elle fut menée jusqu’en 2015.

Les Socialistes, davantage soucieux d’un rassemblement de la Gauche que d’un premier rôle, ont retenu l’hypothèse d’une liste conduite par une écologiste. De la même façon, dans les cantons du Nord, ils se retrouveront dans des binômes partagés avec les communistes et les écologistes.

La situation ainsi créée dans les Hauts de France devrait inspirer les candidats dans les autres régions. C’est le cas notamment là où c’est un président socialiste qui est sortant. Les acteurs du rassemblement dans les Hauts de France témoigneraient ailleurs de leur sens des responsabilités.

Cette stratégie a un double mérite. Elle donne davantage de chance à une possible victoire dans les deux assemblées, conseil régional et conseil départemental. Elle démontre la volonté des Socialistes de ne pas se placer en position hégémonique. Les conditions n’en sont plus réunies aujourd’hui. Il faut savoir tirer les leçons des situations traversées et, ainsi, mieux préparer l’avenir.