Réagissez !

lundi 15 février 2021

Rassemblement de la Gauche : indispensable

La logique, la rationalité ne sont pas toujours au rendez-vous de la réflexion politique. La préparation des élections à venir en témoigne. Si, pour le renouvellement de l’assemblée départementale, Socialistes et Communistes, dans le Nord, ont bien intégré que le retour d’une majorité de Gauche au Conseil Départemental passe par un accord politique dès le 1er tour, il n’en est pas encore de même pour les élections régionales.

Les Communistes revendiquent la 1re place sur une liste de Gauche alors que les résultats obtenus dans la région lors de tous les scrutins précédents sont faibles.

Les écologistes, fidèles à une stratégie qu’ils sont seuls à comprendre, et encore, considèrent qu’ils détiennent les clés de l’alternance et qu’ils doivent constituer le socle d’un rassemblement. Il faudrait d’abord qu’ils répondent clairement sur leur attachement aux valeurs de la Gauche.

Les mélenchonistes accepteraient de figurer sur une liste d’union mais sans les Socialistes. On peut d’ailleurs se demander pourquoi tant de haine à l’encontre d’un parti qui aura permis à de nombreux responsables de ce courant d’occuper les places qui sont les leurs aujourd’hui. Jean-Luc MELENCHON lui-même en est l’illustration. S’il a été Sénateur, Député européen, Ministre du Gouvernement JOSPIN, c’est bien parce qu’il était membre du Parti Socialiste.

Que reproche-t-il aux Socialistes : l’alignement de la fiscalité du capital sur celle du travail, les 54 000 postes supplémentaires dans l’éducation nationale, les 150 000 emplois d’avenir, la généralisation du tiers payant et bien d’autres mesures économiques, sociales, sociétales décidées pendant le quinquennat de François HOLLANDE ? 

Comme dans les mauvais films de série B, il faut tuer celui dont on veut prendre la place. Ce n’est pas ainsi que l’on réussit à créer la dynamique de gauche dont la France à besoin.

Pendant ce temps-là, la Droite lorsqu’elle est sortante comme c’est le cas dans les Hauts de France, fait une campagne de boutiquier, son leader pensant davantage à l’élection présidentielle qu’aux régionales. L’extrême-droite capitalise son « fonds de commerce » dans les milieux populaires sur la base de « l’antitout ».

Il devient urgent pour la Gauche et pour les responsables de ses diverses composantes de mesurer les conséquences prévisibles de la division. Certes, il y a deux tours et les alliances sont possibles entre ces deux tours. Encore faut-il obtenir un pourcentage de voix d’au moins 10 % des suffrages pour se maintenir, 5 % pour fusionner.

Il est évident que ceux qui prendront la responsabilité de s’opposer au rassemblement serviront d’abord la Droite et l’extrême-droite.