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lundi 7 décembre 2020

Sortir de la grisaille

Incontestablement, nous vivons une période grise. La saison, les conditions météorologiques y contribuent. Le COVID en est le premier responsable. La vie sociale est interrompue. Les échanges en visioconférence ne remplacent pas les contacts directs. On n’en voit pas la fin.

Dans ce contexte, les évènements qui marquent l’actualité sont loin d’être euphorisants. Il ne faut pas pour autant tomber dans le découragement. Il y a suffisamment de sujets qui nécessitent une attitude déterminée.

Samedi dernier, une nouvelle manifestation dans plusieurs villes et à Paris a rassemblé celles et ceux qui entendaient clamer leur volonté de défendre les libertés individuelles et collectives, menacées, remises en question quoi qu’en dise le Président de la République.

Celui-ci, parfaitement conscient de sa perte de crédibilité et les yeux rivés sur sa réélection en 2022, s’est livré à une nouvelle opération de communication dans laquelle ses talents de comédien excellent. Il avait choisi cette fois de répondre à des questions sur un média original diffusé en ligne, suivi principalement par des jeunes et occupant ce monde des réseaux sociaux qui, si on n’y prend garde, sont en train de devenir un nouvel « opium du peuple ». Je reprends volontiers cette formule de Karl MARX qui, en 1843, dénonçait le rôle de la religion dans la manipulation des esprits.

Le père de la philosophie politique dénommée marxisme qui a fortement inspiré les organisations politiques de gauche au moment de leur création et qui constituent encore, pour certaines, la référence idéologique, voulaient ainsi s’attaquer à ce qui nuit à la liberté de penser.

Près de deux siècles plus tard, la société française et internationale est influencée par ce qui circule et qui nous arrive sur les écrans de nos téléphones, de nos tablettes ou de nos ordinateurs.

De ce fait, on en arrive à se désintéresser des vrais problèmes qui affectent telle ou telle catégorie de population. En cette période de crise sanitaire avec ses conséquences, sociales notamment, je pense à toutes celles et à tous ceux qui n’ont pas ou qui n’ont plus les moyens de vivre décemment, les jeunes, les étudiants, les familles très défavorisées.

Des présidents socialistes d’assemblées départementales demandent au Gouvernement de leur permettre, à titre expérimental, de verser une allocation aux personnes pouvant y prétendre dès l’âge de 18 ans. Le R.S.A., à ce jour, n’est attribué qu’à partir de 25 ans. Les groupes socialistes à l’Assemblée Nationale et au Sénat vont défendre une proposition de loi allant dans le même sens. On suivra avec intérêt le comportement de l’Exécutif et de sa majorité en regard de ce qui pourrait atténuer les effets de la grisaille dans laquelle nous nous trouvons.