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jeudi 3 décembre 2020

Le COVID ne justifie pas tout

La crise sanitaire, engendrée par ce nouveau virus baptisé COVID-19, n’en finit pas de perturber notre vie.

Les pouvoirs publics, en l’occurrence le Président de la République et son Gouvernement, par leurs initiatives, en rajoutent comme si les décisions prises démontraient à l’opinion que l’Etat est bien dirigé.

Or, une commission d’enquête parlementaire, à l’Assemblée Nationale, vient de rendre ses conclusions et souligne des manquements des pouvoirs publics. Bien que l’un d’entre eux présidât cette commission d’enquête, les députés macronistes se sont abstenus de voter le rapport final qui pourtant ne fait que présenter une situation telle qu’elle a été vécue par les Français.

Le Sénat a pris la même initiative. Les travaux ne sont pas terminés. Nul doute qu’ils mettront à leur tour l’accent sur les défaillances et les cafouillages constatés par tout un chacun.

La confusion commise par le Gouvernement entre 30 personnes autorisées dans une église, quelle que soit sa superficie et 30 % de cette même superficie utilisés pour accueillir les fidèles illustre bien l’incompétence des dirigeants actuels.

Empêcher l’ouverture des remontées mécaniques des stations de sport d’hiver, en plein air, en autorisant celle des salles de spectacles, en milieu fermé, est aberrant. C’est pourtant le Chef de l’Etat lui-même qui le manifeste.

Profitant de cette période où les esprits sont ailleurs pour cause de pandémie, le Ministre de l’Intérieur tente de mettre en œuvre ce que son mentor, Monsieur SARKOZY, n’avait pas réussi, donner des pouvoirs à la police au détriment de nos libertés. Là encore, l’amateurisme est à l’origine de la pagaille qui règne dans la macronie pour mettre fin au tollé que suscite ce projet.

Le vaccin arrive. Tant mieux. On ne peut que souhaiter que sa distribution et son utilisation ne soient pas cause d’un nouveau désordre.

Enfin, il y a les intentions affichées qui sont inquiétantes. Il y a quelques jours, le 24 novembre dernier, Monsieur MACRON a appelé le Gouvernement et le Parlement à « s’assurer de l’isolement des personnes contaminées, y compris de manière plus contraignantes ». 

Va-t-on réouvrir les léproseries, ces lieux où l’on enfermait les malades atteints du bacille de HANSEN ? La camisole de force sera-t-elle à nouveau utilisée pour contraindre les récalcitrants ?

On évoque de plus en plus la dérive « liberticide » du pouvoir. On ne peut pas l’imaginer. Pourtant, mesures après mesures, décisions après décisions, force est de constater que nos libertés individuelles et collectives ont sérieusement diminué depuis 2017. Le prétexte d’une crise sanitaire d’une grande ampleur ne peut pas être utilisé sauf à vouloir remettre en question nos institutions, la Démocratie et la République.