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lundi 30 novembre 2020

Police

Dans une Démocratie comme la nôtre, il y a des lois qui protègent et des lois qui obligent. Certains ne respectent pas ces lois. La République s’est dotée d’institutions qui en garantissent le respect. Il appartient à l’une de ces institutions, la police, de veiller à l’application de la Loi.

On comprend aisément que lorsque certains éléments de la police ne la respectent pas eux-mêmes, nous sommes face à des dérèglements dans le fonctionnement de nos institutions.

Il appartient alors aux responsables politiques, au Parlement au nom du peuple, au Gouvernement et au Président de la République d’y mettre fin. Cela ne serait pas suffisant si on ne recherchait pas également les moyens d’apporter des solutions aux causes des dérèglements.

L’analyse de ces causes est réalisée depuis longtemps. Le développement de la mondialisation dans le domaine de l’économie a contribué à la dégradation de la situation sociale depuis un demi-siècle. La politique libérale menée par la Droite dans cette même période a aggravé les conséquences de la crise économique. Lorsque la Gauche a exercé le pouvoir, elle n’a pas eu suffisamment de temps pour mettre en œuvre les mesures sociales compensatrices. Dans ce contexte, l’extrême-droite et une partie de la Droite ont encouragé les comportements racistes et xénophobes. On en est arrivé à une rupture profonde entre les citoyens et les institutions. Il y a une très grande urgence à rétablir la confiance entre la population et celles et ceux qui contribuent à une bonne organisation de notre vie collective. Cela concerne d’abord les responsables politiques mais aussi les policiers qui doivent redevenir des « gardiens de la paix », les administrations dont les fonctionnaires sont au service des personnes qui s’adressent aux services publics, l’Education Nationale chargée d’œuvrer sans cesse à développer la synergie entre les enseignants, les parents et les élèves.

Pour ce qui est de la police, placée aujourd’hui au premier plan de l’actualité, elle est indispensable au bon fonctionnement de notre Démocratie et de notre République. Elle compte dans ses rangs, comme tout corps collectif, des « brebis galeuses ». La justice est là pour les démasquer et les sanctionner. Pour la très grande masse de ces policiers et de ces gendarmes, chargés de nous protéger, on voit bien que se posent des problèmes concernant leur encadrement et la formation à leurs missions.

L’augmentation des effectifs, la police de proximité, une direction de la formation créée au Ministère de l’Intérieur sont à mettre à l’actif de la Gauche lorsqu’elle a gouverné. C’est dans ce sens qu’il faut continuer à agir.

La légèreté avec laquelle le Gouvernement gère la crise actuelle est affligeante. La création d’une commission pour réécrire un projet de loi, mission qui incombe au Parlement, en est une illustration. Les propos de Monsieur DARMANIN qualifiant de « conneries » les actes de violence délibérés commis par des policiers sont inacceptables. La démission de ce personnage de ses fonctions actuelles serait la meilleure réponse à ce comportement.

On mesurera à cette occasion la volonté du Chef de l’Etat de défendre ou non la République et ses institutions.