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jeudi 16 avril 2020

Vive les services publics

En cette période d’état d’urgence sanitaire décidée, à juste titre, par le pouvoir politique, une chose sera apparue avec une criante évidence : les services publics de notre pays sont bien indispensables au bon fonctionnement de notre société.

Il n’est pas nécessaire d’épiloguer sur l’importance qu’aura revêtu le service public de la santé : les urgences, les hôpitaux avec tous leurs personnels soignants sont devenus des références et les « remerciements » qui s’expriment chaque soir, à 20 heures sous des formes diverses, à travers toute la France ne sont qu’une juste reconnaissance d’une mission menée au service de tous.

A côté de ces nombreux services publics qui fonctionnent, et heureusement, il en est qui sont interrompus, confinement oblige, dans leur mode de fonctionnement habituel. Je pense aux enseignants et à notre système scolaire et universitaire.

Eux aussi font la preuve de l’utilité majeure de leurs missions. Les familles mesurent l’importance du rôle qu’ils remplissent dans l’éducation de leurs enfants. Les professeurs n’ont pas coupé le lien avec leurs élèves, grâce aux moyens modernes de communication.

Malheureusement, on mesure les limites d’une relation « enseignant-enseigné » lorsque les enfants et adolescents ne disposent pas du « bout de la chaîne », c’est-à-dire, un ordinateur et un accès à internet. Tous les parents ne sont pas non plus en capacité d’accompagner leurs enfants pour l’obtention des acquis qui constitueront la base de l’accès à la vie de demain.

Le service public de l’Education montre son caractère indispensable.

Il est un autre service public qui, par contre, n’est pas à la hauteur de sa mission. Je veux parler de « La Poste » dont la responsabilité première est la distribution du courrier. Son statut de « Société anonyme », au terme d’une réforme engagée par Monsieur SARKOZY en 2008, jamais interrompue depuis, laisse à ses dirigeants des marges d’appréciation qui sont contraires à l’intérêt général.

Aujourd’hui, le service public de la distribution du courrier n’est pas assuré en France. Sous prétexte de crise sanitaire, des agents ont exercé leur « droit de retrait ». La direction de l’entreprise n’a rien fait pour pallier cette situation, sauf à publier des pages entières de publicité dans la presse pour vanter ce qu’elle continuait à faire : livraison de repas à domicile pour les seniors, dispositions permettant le versement des prestations sociales, par exemple.

A côté de cela, de nombreux bureaux de poste restent fermés et le courrier n’est distribué que de temps en temps.

C’est inadmissible et il reviendra, là encore, aux responsables politiques de nous éclairer sur les carence de ce service public.

Ne gardons cependant que ce qui est positif : nos service publics, dans toutes leurs composantes, sont indispensables à la vie d’un pays comme le nôtre. Ce sera un impérieux devoir de les défendre avec tous leurs agents, et de leur donner sans rechigner les moyens de leur action.