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lundi 20 avril 2020

Préparer « l’après » dès maintenant

La semaine dernière, au lendemain de l’intervention télévisée du Président de la République, je m’interrogeais sur les raisons du choix du 11 mai. Etaient-elles fondées sur des éléments scientifiques ? Apparemment, il n’en était rien et le Premier Ministre, au cours d’une conférence de presse qu’il a tenue hier, a montré les limites de l’exercice. Il n’a rassuré personne. Bien au contraire, il a démontré qu’on était loin d’être sorti de la crise sanitaire qui pèse sur le monde entier et donc sur la France. Les victimes continuent d’être comptabilisées, jour après jour. Les contraintes pèsent de plus en plus sur les citoyens.

On en saura peut-être plus dans les prochaines semaines puisque tant le Chef de l’Etat il y a huit jours que celui du Gouvernement hier ont annoncé un « plan de l’après 11 mai » et un débat au Parlement très prochainement. On ne peut que se réjouir d’un retour à un fonctionnement institutionnel davantage conforme à nos règles de droit.

Pour l’instant, on a surtout l’impression que l’Exécutif assure une gestion erratique des problèmes posés par la pandémie. Dans une telle situation, les donneurs de leçons ne manquent pas. J’entendais ce matin, en radio, Monsieur JADOT, ayatollah de l’écologie, afficher ses capacités au « yaka » et au « fokon ». La prise en compte de la réalité n’est manifestement pas une de ses qualités.

A Lille, les mêmes écologistes ont fait la preuve de leur irresponsabilité en tentant de séduire les lillois : ils ont formulé des propositions déjà mises en œuvre par Martine AUBRY, Maire de Lille.

Parmi les « chantiers de l’après » devra figurer la préparation d’une alternative de gauche à la politique libérale-mondialiste de Monsieur MACRON. Les Socialistes s’y préparent par toute une série d’auditions de spécialistes, dans de nombreux domaines. Ils apporteront ainsi leur contribution au rassemblement indispensable des forces de gauche, une Gauche responsable.

En disant cela, je réagis à un article du Figaro nous annonçant que les anciens Ministres de François HOLLANDE, VALLS, HAMON, MONTEBOURG s’invitent dans la crise. Eux qui, à des titres divers, ont mis le PS dans la situation où il s’est trouvé en mai 2017, n’ont sûrement pas leur place pour l’instant dans la refondation à venir.

« Il n’est pas de sauveur suprême » nous dit l’Internationale. Ce sont des citoyennes et des citoyens engagés, le plus grand nombre possible, qui contribueront à l’alternance politique dont notre pays a besoin.