Il
y a deux jours, c’était mardi, François HOLLANDE devait tenir une conférence à
la Faculté de Droit de Lille dont le sujet retenu était « Répondre à la
crise démocratique ».
Compte-tenu
de l’évolution observée dans de nombreux pays de régime démocratique, le point
de vue de l’ancien Chef de l’Etat était intéressant à connaître mais aussi à
contester éventuellement à travers un débat qui s’en serait ensuivi.
Après
trop de pays en Europe et dans le Monde, les résultats constatés le week-end
dernier en Espagne, où les élections législatives ont fait apparaître une
progression de l’audience de l’extrême-droite, ne peuvent laisser indifférents
toutes celles et tous ceux qui considèrent « la Démocratie comme le pire
des régimes à l’exception de tous les autres » pour reprendre la formule
célèbre de Winston CHURCHILL.
Dans
ce pays qui a connu le franquisme pendant près de 40 ans, période durant
laquelle plusieurs centaines de milliers d’hommes et de femmes ont payé de leur
vie leur volonté de défendre la Démocratie, on ne peut que s’interroger sur son
avenir.
C’était
le sens que voulait donner François HOLLANDE à sa conférence pour laquelle plus
d’un millier d’étudiants s’étaient inscrits et étaient présents.
Malheureusement,
l’action violente d’une centaine de « gauchos-anars-casseurs » a
empêché la tenue de cette conférence en envahissant l’amphithéâtre de la
faculté avec des cris de sauvages.
Parmi
ces voyous se trouvaient, parait-il, des mélenchonistes. Cela ne me surprend
pas. A cultiver en permanence la haine de ceux qui ne pensent pas comme eux,
ces irresponsables renforcent les partisans d’un régime autoritaire tel que le
préconise l’extrême-droite.
Nous
avons affaire à des gens qui n’ont même pas le courage de leurs actes puisque
nombreux étaient ceux qui masquaient leur visage sous un foulard.
Ils
n’ont pas eu non plus le courage de confronter leurs idées (si tant est qu’ils
en aient) comme cela leur avait été proposé le matin même.
En
déchirant les nombreux exemplaires du livre de François HOLLANDE que des
libraires proposaient, ils ont appliqué les mêmes méthodes que les Inquisiteurs
du XIIIème siècle ou les nazis il y a soixante-dix ans quand ils brûlaient les
livres défendant des approches différentes.
Ces
actes inacceptables auraient pu être empêchés. Il eut suffi que les autorités
responsables du maintien de l’ordre public, parfaitement informées dès le matin
des risques de troubles plus ou moins graves, mettent en place les moyens qui
auraient permis à la liberté d’expression de l’emporter sur l’intolérance. Il
n’en fut rien.
Cette
conférence devrait néanmoins avoir lieu dans quelques temps. Il sera nécessaire
alors de créer les conditions pour que la République soit respectée.