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lundi 18 mars 2019

Mauvaise gestion d’un conflit


Les scènes de violence et de pillage que nous avons vues à la télévision, ce samedi, sont inadmissibles. En les découvrant, on se rend compte immédiatement de l’inadaptation des dispositions d’ordre public mises en place par rapport à la gravité de la situation.

On ne nous fera pas croire que les services de renseignement ne disposaient pas d’informations susceptibles de permettre que soient prises des mesures appropriées. C’est d’ailleurs confirmé dans les médias.

Il est vrai qu’avec un ministre de l’intérieur qui pense davantage à sa communication personnelle, la sécurité des Français risque d’être compromise.

On ne peut plus en douter après ce samedi noir : le conflit des « gilets jaunes » qui dure depuis plus de trois mois, a été très mal géré par le Président de la République et son Gouvernement.

Une manifestation traduit toujours une ou plusieurs revendications. Quand elle s’adresse à des responsables politiques, ces derniers ont le devoir d’engager des discussions avec ceux qui clament leur insatisfaction.

Certes, l’inorganisation du mouvement ne facilitait pas ces discussions. Ce n’était pas une raison suffisante pour utiliser les subterfuges que l’on connaît parmi lesquels le « grand débat » en est une illustration.

Des interlocuteurs auraient pu être trouvés sur les « ronds-points de la colère ». Les Préfets, représentant le Gouvernement dans chaque département, devaient être mandatés pour recueillir la parole de ces manifestants. Les fameux corps intermédiaires méprisés par Monsieur MACRON qui préfère les « premiers de cordée » auraient pu remplir un rôle important si on les avait associés à la recherche du compromis qui doit conclure tout mouvement social.

La France a des élus, nationaux et locaux, représentant le peuple, c’est-à-dire l’intérêt général.

Elle a aussi des responsables syndicaux, représentatifs des salariés, des acteurs associatifs souvent impliqués dans des démarches de solidarité.

Toutes ces personnes auraient constitué des intermédiaires capables de servir d’interfaces. Au lieu de cela, Monsieur MACRON a préféré ses « one-man-shows » qui lui avaient réussi pour se faire élire en mai 2017.

On a constaté ce week-end ce que cela peut donner comme résultats. Ce n’est pas son retour précipité d’un séjour à la neige après un voyage de plusieurs jours en Afrique qui rassurera les Français.

La responsabilité première d’un Chef d’Etat, c’est de conduire la politique de son pays dans le calme et la sérénité et non pas dans la chienlit, comme disait le Général de Gaulle.


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J’aurais aimé, aujourd’hui, évoquer la décision du Parti Socialiste par rapport aux élections européennes. J’y reviendrai prochainement.