Les
scènes de violence et de pillage que nous avons vues à la télévision, ce
samedi, sont inadmissibles. En les découvrant, on se rend compte immédiatement
de l’inadaptation des dispositions d’ordre public mises en place par rapport à
la gravité de la situation.
On
ne nous fera pas croire que les services de renseignement ne disposaient pas d’informations
susceptibles de permettre que soient prises des mesures appropriées. C’est d’ailleurs
confirmé dans les médias.
Il
est vrai qu’avec un ministre de l’intérieur qui pense davantage à sa
communication personnelle, la sécurité des Français risque d’être compromise.
On
ne peut plus en douter après ce samedi noir : le conflit des « gilets
jaunes » qui dure depuis plus de trois mois, a été très mal géré par le
Président de la République et son Gouvernement.
Une
manifestation traduit toujours une ou plusieurs revendications. Quand elle s’adresse
à des responsables politiques, ces derniers ont le devoir d’engager des
discussions avec ceux qui clament leur insatisfaction.
Certes,
l’inorganisation du mouvement ne facilitait pas ces discussions. Ce n’était pas
une raison suffisante pour utiliser les subterfuges que l’on connaît parmi
lesquels le « grand débat » en est une illustration.
Des
interlocuteurs auraient pu être trouvés sur les « ronds-points de la
colère ». Les Préfets, représentant le Gouvernement dans chaque
département, devaient être mandatés pour recueillir la parole de ces
manifestants. Les fameux corps intermédiaires méprisés par Monsieur MACRON qui
préfère les « premiers de cordée » auraient pu remplir un rôle important
si on les avait associés à la recherche du compromis qui doit conclure tout
mouvement social.
La
France a des élus, nationaux et locaux, représentant le peuple, c’est-à-dire l’intérêt
général.
Elle
a aussi des responsables syndicaux, représentatifs des salariés, des acteurs
associatifs souvent impliqués dans des démarches de solidarité.
Toutes
ces personnes auraient constitué des intermédiaires capables de servir d’interfaces.
Au lieu de cela, Monsieur MACRON a préféré ses « one-man-shows » qui
lui avaient réussi pour se faire élire en mai 2017.
On
a constaté ce week-end ce que cela peut donner comme résultats. Ce n’est pas
son retour précipité d’un séjour à la neige après un voyage de plusieurs jours
en Afrique qui rassurera les Français.
La
responsabilité première d’un Chef d’Etat, c’est de conduire la politique de son
pays dans le calme et la sérénité et non pas dans la chienlit, comme disait le
Général de Gaulle.
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J’aurais
aimé, aujourd’hui, évoquer la décision du Parti Socialiste par rapport aux
élections européennes. J’y reviendrai prochainement.