Dans
deux mois et quelques jours, nous voterons pour désigner les députés européens
qui représenteront la France au Parlement européen.
La
campagne électorale qui commence sera l’occasion de mieux connaître et de mieux
comprendre le rôle de l’Union Européenne dans notre vie quotidienne.
Pour
y parvenir, il importe que les différentes listes de candidats qui
solliciteront les suffrages des électeurs se positionnent clairement sur les
enjeux de ces élections. C’est la condition première pour faciliter le choix
des futurs élus. Quelle Europe veut-on ?
Dans
le paysage politique français que nous connaissons depuis l’élection
présidentielle de mai 2017, une clarification s’impose.
Il
est évident que la théorie macronienne du « ni droite, ni gauche » a
fait fiasco. Le Président de la République que les Français ont élu est un
libéral. Les réformes qu’il a entreprises en témoignent : elles permettent
un renforcement du profit de quelques-uns au détriment de la justice sociale
préconisée par les véritables progressistes.
Il
importait donc, que la Gauche social-démocrate opère un début de rassemblement
après ses déchirements de ces dernières années qui ont conduit à son échec
retentissant de mai 2017.
Le
Parti Socialiste s’est inscrit dans cette démarche. Son conseil national, dans
sa réunion du 16 mars dernier, a décidé de participer à l’élaboration d’une
liste élargie qui accueille des candidats non membres du PS.
Cette
décision a soulevé des réserves au sein même du parti. A ceux qui les
expriment, je dis que l’heure n’est plus aux tergiversations, aux états d’âme.
L’avenir de la Gauche de gouvernement passe par le rassemblement.
Cette
théorie n’est pas nouvelle. Pierre MAUROY en a été porteur pendant toute sa vie
politique. La démonstration du bien-fondé de cette position réside dans un
rappel historique des cinquante dernières années.
En
1969, Gaston DEFFERRE, candidat socialiste à l’élection présidentielle, obtient
5,01 % des suffrages. La S.F.I.O. et les socialistes sont dans l’opposition
depuis onze ans. Ils le resteront encore pendant douze ans, jusqu’en 1981. C’est
pendant cette période que les socialistes français ont engagé le rassemblement
des forces social-démocrates qui ont permis la victoire de 1981.
Il
faut donc s’engager dans un processus inspiré de ce que l’on a connu en l’adaptant
au contexte d’aujourd’hui.
« Place
publique », mouvement créé par Raphaël GLUCKSMANN et quelques autres, a le
mérite à mes yeux d’avoir enclenché ce processus. N’en rejetons pas l’opportunité.
Nous en apprécierons le résultat dans quelques semaines.