Un sondage publié dimanche 6 janvier souligne l’incompréhension
grandissante entre les citoyens et leurs représentants.
Or, être élu, c’est d’abord et avant tout avoir rassemblé sur son
nom une majorité de suffrages exprimés lors d’un vote démocratique.
Cette « lapalissade » me semble nécessaire d’être
rappelée à un moment ou nos institutions sont malmenées ou même menacées.
Je n’ignore pas, d’expérience, que certains, plus ou moins nombreux
selon les époques, considèrent qu’un élu est forcément corrompu, intéressé et
assoiffé de pouvoir.
Depuis son instauration, la République a été affectée par les
comportements condamnables de quelques-uns qui ont ainsi malheureusement
contribué à accréditer cette image de vénalité.
Fort heureusement, des dizaines de milliers d’élus, maires et
conseillers municipaux, départementaux, régionaux, parlementaires apportent
chaque jour la démonstration de leur engagement au service de la collectivité.
Je le disais lundi dernier, le moment est venu pour les
représentants du peuple de jouer pleinement leur rôle. Encore faut-il que les
détenteurs de l’autorité, Président de la République et Gouvernement, les
prennent en considération.
Or, force est de constater que depuis l’élection de Monsieur MACRON
en mai 2017, les élus locaux et nationaux ont été négligés, parfois même
malmenés par le pouvoir jupitérien.
La démarche initiale de ce pouvoir montre aujourd’hui ses limites.
Les théories du « ni-ni », du « en même temps », de
l’avènement d’un « nouveau monde » en ont séduit beaucoup. Parmi
ceux-là, figurent tous les opportunistes, hier de gauche, devenus macronistes.
Ils portent une lourde responsabilité en regard de la situation que connaît la
France aujourd’hui.
Une société a besoin de se référer à des valeurs
fondamentales : la République, la Démocratie, la Liberté, la Solidarité,
la Laïcité. Or, la méthode MACRON a mis à mal les références à ces valeurs car
elle a voulu ignorer celles et ceux qui en sont porteurs.
La conséquence, nous la vivons semaine après semaine, chaque
week-end, depuis deux mois.
L’idée du grand débat national lancée par le Chef de l’État le 10
décembre procède de la même logique. Les difficultés de sa mise en œuvre
attestent de son incohérence.
Il est grand temps que l’Exécutif se ressaisisse et fasse enfin
confiance aux Français et à leurs représentants.