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jeudi 10 janvier 2019

Citoyens et élus


Un sondage publié dimanche 6 janvier souligne l’incompréhension grandissante entre les citoyens et leurs représentants.

Or, être élu, c’est d’abord et avant tout avoir rassemblé sur son nom une majorité de suffrages exprimés lors d’un vote démocratique.

Cette « lapalissade » me semble nécessaire d’être rappelée à un moment ou nos institutions sont malmenées ou même menacées.

Je n’ignore pas, d’expérience, que certains, plus ou moins nombreux selon les époques, considèrent qu’un élu est forcément corrompu, intéressé et assoiffé de pouvoir.

Depuis son instauration, la République a été affectée par les comportements condamnables de quelques-uns qui ont ainsi malheureusement contribué à accréditer cette image de vénalité.

Fort heureusement, des dizaines de milliers d’élus, maires et conseillers municipaux, départementaux, régionaux, parlementaires apportent chaque jour la démonstration de leur engagement au service de la collectivité.

Je le disais lundi dernier, le moment est venu pour les représentants du peuple de jouer pleinement leur rôle. Encore faut-il que les détenteurs de l’autorité, Président de la République et Gouvernement, les prennent en considération.

Or, force est de constater que depuis l’élection de Monsieur MACRON en mai 2017, les élus locaux et nationaux ont été négligés, parfois même malmenés par le pouvoir jupitérien.

La démarche initiale de ce pouvoir montre aujourd’hui ses limites. Les théories du « ni-ni », du « en même temps », de l’avènement d’un « nouveau monde » en ont séduit beaucoup. Parmi ceux-là, figurent tous les opportunistes, hier de gauche, devenus macronistes. Ils portent une lourde responsabilité en regard de la situation que connaît la France aujourd’hui.

Une société a besoin de se référer à des valeurs fondamentales : la République, la Démocratie, la Liberté, la Solidarité, la Laïcité. Or, la méthode MACRON a mis à mal les références à ces valeurs car elle a voulu ignorer celles et ceux qui en sont porteurs.

La conséquence, nous la vivons semaine après semaine, chaque week-end, depuis deux mois.

L’idée du grand débat national lancée par le Chef de l’État le 10 décembre procède de la même logique. Les difficultés de sa mise en œuvre attestent de son incohérence.

Il est grand temps que l’Exécutif se ressaisisse et fasse enfin confiance aux Français et à leurs représentants.