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lundi 14 janvier 2019

Le Grand Débat : C’est parti !


Nos institutions confèrent au Président de la République des responsabilités. Il a toute la légitimité qui lui permet de proposer ce qu’il est convenu d’appeler « un grand débat national ». Il importe de tenir compte de cette initiative et de s’inscrire dans son processus. Je suis heureux que le Parti Socialiste par la voix de son Premier Secrétaire, Olivier FAURE, ait demandé à ses militants d’y apporter leur contribution.

Cela ne doit pas faire oublier les conditions qui ont amené à l’initiative présidentielle et la méthode invoquée pour la conduite de ce Gand Débat.

Personne ne peut nier l’aggravation de la situation sociale vécue par un très grand nombre de Français au cours des derniers mois. Les choix politiques du Chef de l’État y sont pour beaucoup.

J’entends bien les supporters du nouveau monde macronien nous dire que les injustices sociales d’aujourd’hui sont la résultante des politiques menées hier, y compris par la Gauche au cours du quinquennat précédent. Ceux qui pensent cela oublient un peu vite qu’avec François HOLLANDE, malgré un contexte économique très difficile, la protection sociale des Français n’a pas diminué.

Les mêmes devraient s’interroger sur la relation privilégiée qui s’est établie entre Messieurs MACRON et SARKOZY. Ce dernier semble être devenu le conseiller politique du Chef de l’État qui le consulte régulièrement.

C’est donc une situation sociale insupportable qui a entrainé le mouvement des « gilets jaunes ». Ce mouvement contestataire a conduit le Président de la République à décider de mesures inédites présentées le 10 décembre dernier.

Il est surprenant que dans sa fameuse lettre aux Français rendue publique hier soir, Monsieur MACRON n’y fasse aucune allusion.

Depuis deux mois, la méthode de gouvernance du Chef de l’État a été sévèrement critiquée. Elle est aussi une des causes de la crispation dans laquelle la France est engagée. Suffisant, méprisant, humiliant même, le personnage est bien identifié. Il s’est rendu compte que les « corps intermédiaires » jouaient un rôle important dans notre société. Les Maires sont mis à contribution pour être les organisateurs du « Grand Débat ». Certains qui n’oublient pas le peu de considération dont ils ont été l’objet refusent cette mission. On les comprend. Cependant, il faut savoir dépasser ses réticences quand il est nécessaire d’accompagner les citoyens dans une démarche légitime.

Reste à voir ce qu’apportera ce « Grand Débat » tant au niveau de la forme que du fond. Nous aurons forcément à y revenir.