Réagissez !

jeudi 20 décembre 2018

Une bonne initiative


« Place publique », un vocable, une appellation qui n’a pas encore trouvé toute sa place dans le paysage social et politique français.

Pourtant, l’initiative de ce mouvement a incontestablement plus d’intérêt que les « Nuits debout », « Bonnets rouges » ou « gilets jaunes ».

C’est, d’une certaine façon, l’avenir de la Gauche française qui est concerné.

De quoi s’agit-il ? Quelques intellectuels, et là ils jouent pleinement leur rôle, ambitionnent de rassembler la Gauche. Ils lancent une invitation à toutes les formations politiques qui se réclament de la Gauche pour une rencontre, ce jeudi.

Il semblerait que seul le Parti Socialiste ait répondu favorablement à cette invitation. Je m’en réjouis et regrette que d’autres ne le fassent pas encore.

Vouloir davantage de justice sociale, combattre avec détermination les inégalités, défendre les libertés individuelles et collectives, garantir la Démocratie dans la République, toutes ces valeurs constituent « l’ADN de la Gauche ».

Or, et compte-tenu du caractère français qui entraine trop souvent des fractionnements de la société, la Gauche, en France, se retrouve dans plusieurs familles.

Si les « chefs de familles » concernés ne comprennent pas que pour mettre en œuvre les valeurs évoquées, il faut se rassembler, ils prennent la lourde responsabilité de renvoyer « sine die » une adhésion majoritaire des citoyens à ce qu’ils proposent.

C’est ce qu’avaient compris, en 1905, les responsables d’alors de la mouvance socialiste de cette époque en créant la SFIO. Plus près de nous, en 1971, leurs successeurs ont procédé à un nécessaire « aggiornamento » qui entrainera la signature d’un programme commun de gouvernement en 1972.

Aujourd’hui, les Socialistes, les Communistes, les Écologistes, les Radicaux, les Hamonistes ont un devoir impérieux : se rassembler.

Les élections européennes constituent le prochain rendez-vous démocratique. Les sondages publiés annoncent des pourcentages dérisoires pour chacune des sensibilités s’il n’y a pas rassemblement.

On peut comprendre les difficultés à aplanir : qui sera tête de liste, combien de représentants de chaque parti dans la liste ? Ce n’est pas « mission impossible ». Se mettre d’accord sur le nom d’une personnalité non-engagée dans aucune des parties-prenantes est réalisable. Établir la liste des candidats en tirant au sort l’ordre des places réservées à chaque formation pourrait être retenu.

Ce premier rendez-vous électoral sera suivi d’autres : municipales, départementales, régionales. C’est dire que tout cela prendra du temps.

Le retour d’une Gauche responsable sur le devant de la scène politique passe par le chemin du rassemblement.


*

*      *


En cette période de fin d’année, je suspends la publication de mon blog jusqu’au 7 janvier. Je souhaite à toutes celles et tous ceux qui me lisent de bonnes fêtes et une bonne année 2019.