Le
1er Mai est un jour de fête, la fête des travailleurs et non pas
celle du travail, version pétainiste récupérée en 1941 par le collaborateur en
chef des nazis.
Le
1er Mai est un jour férié, chômé et payé pour reprendre la définition
juridique de cette journée que nos concitoyens, pour beaucoup d’entre eux,
considèrent comme une journée de congé.
Le
1er Mai est avant tout un jour de revendications, celles exprimées
par les salariés, des entreprises privées comme des services publics.
C’est
l’occasion de rappeler aux employeurs, Etat ou patrons, que des inégalités
sociales demeurent et sont à l’origine de beaucoup d’insatisfaction.
Mais
le 1er Mai n’est pas en soi suffisant pour que les revendications
soient satisfaites.
La
concertation, la négociation font partie du processus de discussions que
salariés et employeurs doivent engager en permanence.
Lorsque
cela ne permet pas de trouver un accord, résultat d’un compromis entre les
parties, la grève et la manifestation peuvent prendre le relais.
Dans
de nombreux domaines, aujourd’hui, nous en sommes à ce stade eu égard aux fins
de non-recevoir manifestées notamment par le gouvernement.
Pour
ce dernier, et pour le Président de la République, la ligne est fixée.
Circulez, il n’y a rien à voir, ou plutôt à négocier.
Cette
absence de prise en considération des revendications s’apparente à du mépris
pour celles et ceux qui en sont porteurs.
La
référence à Mai 1968 est dans tous les esprits en cette période. La révolution
culturelle et sociale que nous avons connue alors a pris naissance chez les
étudiants. Ces derniers souhaitaient une évolution du fonctionnement des
universités, de la relation enseignant-enseigné, de la perception par la
société de la nécessité de changements dans l’ordre établi.
L’extension
du mouvement estudiantin à de nombreuses catégories sociales et
professionnelles a donné une dimension exceptionnelle à ce qui rassemblait une
grande partie des Français.
C’était
sans compter sur les résultats de « l’escapade » secrète du Général
de Gaulle, alors Chef de l’Etat, à Baden-Baden, en Allemagne. Là, il a
rencontré le Général MASSU, tristement célèbre pour avoir conduit la
« Bataille d’Alger » pendant la guerre d’indépendance. Le Président
de la République d’alors est revenu à Paris, sachant qu’il aurait le soutien
d’une partie de l’armée en cas de nécessité.
L’Assemblée
Nationale fut dissoute et aux élections législatives qui ont suivi, ce fut un
raz-de-marée de la droite gaulliste qui relégua les Socialistes et la Gauche
dans une position très minoritaire.
L’Histoire
ne se répète pas. Elle nous éclaire pour préparer l’avenir. Les exactions qui
se sont produites à Paris, ce 1er Mai 2018, servent le pouvoir en
place. Plus que jamais, la Gauche responsable
doit tenir le discours de la fermeté, de la détermination mais aussi de
l’espoir.