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jeudi 3 mai 2018

Un 1er Mai pour l'espoir


Le 1er Mai est un jour de fête, la fête des travailleurs et non pas celle du travail, version pétainiste récupérée en 1941 par le collaborateur en chef des nazis.

Le 1er Mai est un jour férié, chômé et payé pour reprendre la définition juridique de cette journée que nos concitoyens, pour beaucoup d’entre eux, considèrent comme une journée de congé.

Le 1er Mai est avant tout un jour de revendications, celles exprimées par les salariés, des entreprises privées comme des services publics.

C’est l’occasion de rappeler aux employeurs, Etat ou patrons, que des inégalités sociales demeurent et sont à l’origine de beaucoup d’insatisfaction.

Mais le 1er Mai n’est pas en soi suffisant pour que les revendications soient satisfaites.

La concertation, la négociation font partie du processus de discussions que salariés et employeurs doivent engager en permanence.

Lorsque cela ne permet pas de trouver un accord, résultat d’un compromis entre les parties, la grève et la manifestation peuvent prendre le relais.

Dans de nombreux domaines, aujourd’hui, nous en sommes à ce stade eu égard aux fins de non-recevoir manifestées notamment par le gouvernement.

Pour ce dernier, et pour le Président de la République, la ligne est fixée. Circulez, il n’y a rien à voir, ou plutôt à négocier.

Cette absence de prise en considération des revendications s’apparente à du mépris pour celles et ceux qui en sont porteurs.

La référence à Mai 1968 est dans tous les esprits en cette période. La révolution culturelle et sociale que nous avons connue alors a pris naissance chez les étudiants. Ces derniers souhaitaient une évolution du fonctionnement des universités, de la relation enseignant-enseigné, de la perception par la société de la nécessité de changements dans l’ordre établi.

L’extension du mouvement estudiantin à de nombreuses catégories sociales et professionnelles a donné une dimension exceptionnelle à ce qui rassemblait une grande partie des Français.

C’était sans compter sur les résultats de « l’escapade » secrète du Général de Gaulle, alors Chef de l’Etat, à Baden-Baden, en Allemagne. Là, il a rencontré le Général MASSU, tristement célèbre pour avoir conduit la « Bataille d’Alger » pendant la guerre d’indépendance. Le Président de la République d’alors est revenu à Paris, sachant qu’il aurait le soutien d’une partie de l’armée en cas de nécessité.

L’Assemblée Nationale fut dissoute et aux élections législatives qui ont suivi, ce fut un raz-de-marée de la droite gaulliste qui relégua les Socialistes et la Gauche dans une position très minoritaire.

L’Histoire ne se répète pas. Elle nous éclaire pour préparer l’avenir. Les exactions qui se sont produites à Paris, ce 1er Mai 2018, servent le pouvoir en place.  Plus que jamais, la Gauche responsable doit tenir le discours de la fermeté, de la détermination mais aussi de l’espoir.