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vendredi 19 janvier 2018

Démocratie et contestation



Le Président de la République, en contradiction avec sa position pendant la campagne électorale (une de plus), a pris la décision d’abandonner le projet d’un nouvel aéroport pour le Grand-Ouest. C’est son Premier Ministre qui a été son porte-parole.

Connaîtra-t-on un jour, compte-tenu du secret des délibérations du Conseil des Ministres, les avis donnés ce jour-là par les LE DRIAN et autres partisans du projet dans ce cénacle ministériel ?

Toujours est-il qu’ils ont dû « manger leur chapeau » pour demeurer dans le cercle jupitérien.

On ne saura jamais ce qu’aurait fait Monsieur HULOT si la décision de réaliser l’aéroport avait été prise.

Ne perdons pas de vue que le fonctionnement de l’aéroport de Nantes, actuel et à venir, s’il se développe, sur l’environnement doit retenir l’attention des responsables politiques.

Au-delà des conséquences économiques de l’abandon du projet, au-delà des conséquences écologiques qu’auraient entrainé son maintien, plusieurs questions sont désormais posées à partir de la décision présidentielle.

La première de ces questions, c’est celle de la démocratie représentative. Dans le cas présent, ce sont des élus, au nom des citoyens qui les ont mandatés, qui ont pris la décision de construire cette importante infrastructure. Il est vrai que la concrétisation de cette décision a duré plusieurs décennies, ce qui est beaucoup trop long.

C’est pour cette raison que François HOLLANDE a décidé de l’organisation d’un référendum local en Juin 2016 qui a confirmé la volonté des citoyens eux-mêmes, cette fois, de faire aboutir le projet.

Il aura donc suffi que d’autres citoyens, hostiles à ce nouvel équipement, par des moyens pour la plupart illégaux, occupent le terrain de la contestation pour que les responsables politiques d’aujourd’hui reculent.

La Démocratie, son fonctionnement induisent forcément l’expression libre de points de vue différents. Il n’empêche qu’il faut bien choisir comme l’écrivait Pierre MENDES-FRANCE en 1974. Je veux croire que cet exemple où des pressions extérieures minoritaires entraînent une décision contraire à la volonté de la majorité ne deviendra pas la nouvelle méthode d’action.

Une autre question, tout aussi importante pour notre société, est celle de la relation entre le développement économique nécessaire au progrès social et la protection de la planète. Je n’y répondrai pas ici car cela nécessiterait une longue argumentation.

La réflexion doit s’engager sur l’importance de la décision gouvernementale pour notre avenir démocratique.