Le
Président de la République, en contradiction avec sa position pendant la
campagne électorale (une de plus), a pris la décision d’abandonner le projet
d’un nouvel aéroport pour le Grand-Ouest. C’est son Premier Ministre qui a été
son porte-parole.
Connaîtra-t-on
un jour, compte-tenu du secret des délibérations du Conseil des Ministres, les
avis donnés ce jour-là par les LE DRIAN et autres partisans du projet dans ce
cénacle ministériel ?
Toujours
est-il qu’ils ont dû « manger leur chapeau » pour demeurer dans le
cercle jupitérien.
On
ne saura jamais ce qu’aurait fait Monsieur HULOT si la décision de réaliser
l’aéroport avait été prise.
Ne
perdons pas de vue que le fonctionnement de l’aéroport de Nantes, actuel et à
venir, s’il se développe, sur l’environnement doit retenir l’attention des
responsables politiques.
Au-delà
des conséquences économiques de l’abandon du projet, au-delà des conséquences
écologiques qu’auraient entrainé son maintien, plusieurs questions sont désormais
posées à partir de la décision présidentielle.
La
première de ces questions, c’est celle de la démocratie représentative. Dans le
cas présent, ce sont des élus, au nom des citoyens qui les ont mandatés, qui ont
pris la décision de construire cette importante infrastructure. Il est vrai que
la concrétisation de cette décision a duré plusieurs décennies, ce qui est
beaucoup trop long.
C’est
pour cette raison que François HOLLANDE a décidé de l’organisation d’un
référendum local en Juin 2016 qui a confirmé la volonté des citoyens eux-mêmes,
cette fois, de faire aboutir le projet.
Il
aura donc suffi que d’autres citoyens, hostiles à ce nouvel équipement, par des
moyens pour la plupart illégaux, occupent le terrain de la contestation pour
que les responsables politiques d’aujourd’hui reculent.
La
Démocratie, son fonctionnement induisent forcément l’expression libre de points
de vue différents. Il n’empêche qu’il faut bien choisir comme l’écrivait Pierre
MENDES-FRANCE en 1974. Je veux croire que cet exemple où des pressions
extérieures minoritaires entraînent une décision contraire à la volonté de la
majorité ne deviendra pas la nouvelle méthode d’action.
Une
autre question, tout aussi importante pour notre société, est celle de la
relation entre le développement économique nécessaire au progrès social et la
protection de la planète. Je n’y répondrai pas ici car cela nécessiterait une
longue argumentation.
La
réflexion doit s’engager sur l’importance de la décision gouvernementale pour
notre avenir démocratique.