La refondation du Parti Socialiste est engagée.
Je dirais même qu’elle est engagée dans de bonnes conditions si je me réfère au
débat auquel j’ai participé, hier soir, avec les militants de ma section du
Parti Socialiste.
Il s’agit bien, à partir d’une analyse de la situation politique des années écoulées, de tirer toutes les leçons des insuffisances constatées dans la communication sur les actions des gouvernements de François HOLLANDE et sur la politique conduite alors au cours du précédent quinquennat.
Il s’agit bien, à partir d’une analyse de la situation politique des années écoulées, de tirer toutes les leçons des insuffisances constatées dans la communication sur les actions des gouvernements de François HOLLANDE et sur la politique conduite alors au cours du précédent quinquennat.
Il s’agit aussi, et c’est ce qui me semble le
plus important, de définir le rôle du Parti pour l’avenir lorsqu’une majorité
de gauche siège à l’Assemblée Nationale et soutient le Gouvernement. Son mode
de fonctionnement, sa relation avec l’opinion et les citoyens, son rapport avec
le pouvoir doivent être, une bonne fois pour toutes, redéfinis.
Car il est évident que c’est tout cela qui a
failli depuis la première alternance, celle de 1981 avec François MITTERRAND.
Il s’agira enfin de jeter les bases d’une
orientation politique qui traduira concrètement les valeurs fondamentales du
Socialisme : la démocratie, la liberté, la justice sociale et la
solidarité. Mais cette phase relèvera du Congrès prévu au Printemps.
Les militants présents à cette réunion que
j’évoquais tout à l’heure ont exprimé des suggestions qui seront relayées dans
les jours à venir à tous les niveaux du fonctionnement du Parti Socialiste
pour, in fine, constituer le socle sur lequel le Parti s’appuiera pour préparer
ses réponses aux attentes des Français.
Qui pourrait nier le caractère démocratique du
processus engagé et donc, du fonctionnement du Parti Socialiste ?
Je dis cela au moment où les macronistes vont
voir la volonté de Jupiter se traduire par la désignation du délégué général de
leur organisation. Candidat unique, Monsieur CASTANER, ancien socialiste,
traitre parmi les traitres, sera forcément désigné.
Il semblerait cependant que la fronde s’installe
dans les rangs du conglomérat constitué autour de M. MACRON. En effet, les
médias se sont fait l’écho de la réaction de plusieurs dizaines de macronistes
dénonçant l’absence de démocratie à l’intérieur du mouvement.
L’autre exemple d’absence de démocratie, on
peut aussi la constater chez ceux qui se proclament insoumis, avec le rôle
prépondérant de chef MELENCHON. L’insoumission a ses limites quand il s’agit de
suivre aveuglément ce nouveau « lider maximo », si l’on fait
référence à Fidel CASTRO.
Ces illustrations d’un fonctionnement politique
autoritaire sont aux antipodes de ce qu’est le Parti Socialiste : un parti
démocratique.