Depuis quelques jours, le Gouvernement déploie
toutes ses forces, Premier Ministre et Ministres en tête, pour occuper le
terrain de la communication.
Même si le Président de la République a compris
que la politique qu’il conduit était loin de satisfaire les Français, la baisse
significative de sa cote de popularité en témoigne, les offensives médiatiques
qu’il a ordonnées ne suffisent pas à atténuer la dureté des mesures
anti-sociales qu’il a décidées : suppression des emplois aidés, de l’ISF,
hausse de la CSG, application de cette même CSG aux retraités.
A ce propos, je connais quelques macronistes,
anciens socialistes, retraités, qui restent silencieux alors qu’ils devraient
s’élever vigoureusement contre cette disposition qui amènera les retraités à
payer une deuxième fois la solidarité nationale à laquelle ils ont cotisé toute
leur vie professionnelle.
Faut-il rappeler que notre système de protection
sociale n’a jamais été remis en question durant le quinquennat de François
HOLLANDE ? Cela ne fut pas le cas dans d’autres pays de l’Union Européenne
qui ont fait le choix de diminuer les dépenses de solidarité pour faire face
aux conséquences de la crise. La Grèce en est la plus criante illustration.
C’est sans doute parce qu’il veut
« communiquer » que M. MACRON va passer quelques heures dans le Nord.
Nous verrons dans un avenir que j’espère proche, si ce déplacement sera suivi
d’avancées positives sur quelques dossiers régionaux.
A l’occasion de ce voyage, sollicité par la
Presse, le Président de la République a refusé d’être interviewé et de
s’exprimer dans le quotidien régional, La Voix du Nord. Je ne suis pas surpris
de ce refus qui ne fait que confirmer le comportement désobligeant du
personnage.
Dans un autre domaine, et parmi les mesures
décidées par Jupiter, figurent les 440 000 euros par an alloués à Madame
MACRON. Cette somme permettrait de rémunérer 30 personnes, au SMIC, pendant la
même période.
Les Français n’ont pas élu Madame, mais
Monsieur MACRON. C’est à lui qu’incombe la responsabilité de donner à son
épouse, s’il le souhaite, les moyens d’une action qui ne relève que du domaine
privé.
Sous couvert de transparence, on affiche une
nouvelle forme de gouvernance dans la République. Au delà de l’aspect
démagogique de cet affichage, j’y vois une évolution dangereuse de nos
institutions.
Les défendre en permanence, c’est servir la
République et la Démocratie.