Hier, le Conseil des Ministres a adopté un
projet de loi de finances rectificative pour 2017. Il sera soumis au Parlement
prochainement qui le votera.
Il s’agit en effet de faire rentrer dans les
caisses de l’Etat les moyens de rembourser aux entreprises la contribution de 3
% sur les revenus distribués aux actionnaires, contribution décidée en décembre
2015, pour 2016 et renouvelée pour 2017. Ce remboursement sera la conséquence
d’une décision de la Cour de Justice européenne, le 17 mai dernier, et du
Conseil Constitutionnel, le 6 octobre.
Que n’a-t-on entendu ces derniers temps, de la
part de membres du Gouvernement, Messieurs LE MAIRE et CASTANER notamment, pour
s’en prendre au gouvernement précédent.
Cela en était indécent et a amené Bernard CAZENEUVE
à rappeler quelles avaient été les responsabilités, alors, du Président de la
République d’aujourd’hui, de son Secrétaire Général à l’Elysée, du Ministre
porte-parole du gouvernement, ancien député socialiste qui avait voté la disposition
fiscale annulée.
Pour « rattraper » la bévue commise
alors qu’il était en charge des finances auprès de François HOLLANDE, M. MACRON
a décidé d’une contribution de 15 % du montant de l’impôt sur les sociétés,
pour les entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse 1 milliard d’euros. On
en compte 320 qui seront assujetties à cette taxe qui devrait être exceptionnelle
et pour une fois seulement.
Si le produit perçu correspond à ce qui est
prévu, le gouvernement aurait tort de ne pas renouveler cette disposition l’an
prochain.
Ce qui me fait sourire, c’est que les critiques
d’hier se sont tues quand il s’est agi de décider cette augmentation.
Il est vrai que le pouvoir en place pouvait
considérer l’avenir avec quiétude. En effet, les statistiques économiques sont
rassurantes. Le produit intérieur brut de notre pays a progressé de 0,5 % au
troisième trimestre. Cette progression est intervenue pour la quatrième fois
consécutive en 1 an.
Comme pour la baisse significative du nombre de
demandeurs d’emplois en septembre, on voudra bien reconnaître que c’est bien là
la conséquence de la politique conduite par François HOLLANDE.
C’est une satisfaction que j’invite à partager
tous les détracteurs, frondeurs et contestataires que l’on a connus au cours du
quinquennat précédent.
Certaines et certains se sont précipités dans
les bras de Jupiter. Ce n’était pas un bon calcul.