Après le débat qui s’est
déroulé la semaine dernière les députés se préparent à voter demain le budget
social de la Nation.
Les Français qui ont suivi
cette discussion parlementaire connaissent les dispositions qui marqueront une
régression par rapport à la situation laissée par la précédente majorité.
On notera, parmi d’autres
mesures qui illustrent l’orientation libérale du Gouvernement, la baisse de
l’allocation versée jusqu’alors aux parents de jeunes enfants. Cela affectera
le pouvoir d’achat de 150 000 familles.
On appréciera également la
hausse de la CSG, compensée selon la majorité, par la suppression de la taxe
d’habitation. L’ennui c’est que ces deux dispositions n’auront pas leurs effets
au même moment et que, là encore, le pouvoir d’achat des ménages à revenus
faibles ou moyens sera pénalisé.
N’oublions pas non plus que
désormais, les retraités, qui ont contribué, tout au long de leur vie
professionnelle, au financement de la protection sociale, se verront obligés de
cotiser. C’est un principe fondamental de la justice sociale qui est mis à mal.
En effet, la pension de retraite est un salaire différé dans le temps par
prélèvement. C’est dire qu’un retraité a payé quand il était en activité et
qu’il paiera à nouveau quand il n’est plus actif.
Enfin, on ne peut pas ne pas
évoquer la suppression de la généralisation du tiers payant alors qu’elle avait
été décidée par le Gouvernement de François HOLLANDE. M. MACRON a cédé aux
pressions de certains médecins qui mettent en avant une prétendue charge
bureaucratique et administrative.
En réalité, les opposants à
cette généralisation ne font que protéger les avantages de la médecine libérale
sans se préoccuper du droit à la santé pour tous.
Je ne peux pas comprendre la
position de certains députés, anciens socialistes devenus macronistes pour
sauver leur siège, qui ont voté la généralisation du tiers payant il y a
quelques mois et qui aujourd’hui la suppriment.
C’est pour le moins de
l’inconstance que les électeurs ne manqueront pas de retenir.
Dans cette majorité qui
selon son chef, M. MACRON, se veut et de droite et de gauche, après six mois où
les mesures de droite sont les plus nombreuses, il serait temps que la
« sensibilité » de gauche se manifeste.
Quelques prises de positions
individuelles de la part de parlementaires, anciennement à gauche, témoignent
que cela est possible. Il faut continuer.