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lundi 30 octobre 2017

Justice sociale mise à mal



Après le débat qui s’est déroulé la semaine dernière les députés se préparent à voter demain le budget social de la Nation.


Les Français qui ont suivi cette discussion parlementaire connaissent les dispositions qui marqueront une régression par rapport à la situation laissée par la précédente majorité.

On notera, parmi d’autres mesures qui illustrent l’orientation libérale du Gouvernement, la baisse de l’allocation versée jusqu’alors aux parents de jeunes enfants. Cela affectera le pouvoir d’achat de 150 000 familles.

On appréciera également la hausse de la CSG, compensée selon la majorité, par la suppression de la taxe d’habitation. L’ennui c’est que ces deux dispositions n’auront pas leurs effets au même moment et que, là encore, le pouvoir d’achat des ménages à revenus faibles ou moyens sera pénalisé.

N’oublions pas non plus que désormais, les retraités, qui ont contribué, tout au long de leur vie professionnelle, au financement de la protection sociale, se verront obligés de cotiser. C’est un principe fondamental de la justice sociale qui est mis à mal. En effet, la pension de retraite est un salaire différé dans le temps par prélèvement. C’est dire qu’un retraité a payé quand il était en activité et qu’il paiera à nouveau quand il n’est plus actif.

Enfin, on ne peut pas ne pas évoquer la suppression de la généralisation du tiers payant alors qu’elle avait été décidée par le Gouvernement de François HOLLANDE. M. MACRON a cédé aux pressions de certains médecins qui mettent en avant une prétendue charge bureaucratique et administrative.

En réalité, les opposants à cette généralisation ne font que protéger les avantages de la médecine libérale sans se préoccuper du droit à la santé pour tous. 

Je ne peux pas comprendre la position de certains députés, anciens socialistes devenus macronistes pour sauver leur siège, qui ont voté la généralisation du tiers payant il y a quelques mois et qui aujourd’hui la suppriment.

C’est pour le moins de l’inconstance que les électeurs ne manqueront pas de retenir.

Dans cette majorité qui selon son chef, M. MACRON, se veut et de droite et de gauche, après six mois où les mesures de droite sont les plus nombreuses, il serait temps que la « sensibilité » de gauche se manifeste.

Quelques prises de positions individuelles de la part de parlementaires, anciennement à gauche, témoignent que cela est possible. Il faut continuer.