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lundi 12 juin 2017

Et maintenant…

Le 1er tour des élections législatives a eu lieu. Ses résultats sont connus. Ils me plongent dans une profonde déception compte tenu des résultats obtenus par mes amis politiques et notamment dans cette 2ème circonscription du Nord que j’ai représentée pendant 34 ans.

Je veux ici dire combien je suis solidaire d’Audrey Linkenheld qui m’a succédé en 2012, qui a parfaitement rempli sa mission parlementaire au cours de la législature écoulée et qui a été malheureusement dépassée par un anarchiste insoumis et par une macroniste repris de justice.

Les résultats obtenus par les candidats socialistes sont certes préoccupants mais ce qui l’est davantage encore, c’est le pourcentage inédit d’abstentionnistes. Cela constitue un danger pour notre démocratie parlementaire. C’est un sujet sur lequel la réflexion doit être engagée d’urgence et pour lequel des propositions devront être formulées.

Il faudra attendre le 2ème tour du scrutin pour analyser sereinement les causes de cet échec. Cependant, on peut dire d’ores et déjà que l’opposition permanente et systématique des députés frondeurs, encouragés par quelques responsables, est à l’origine des problèmes rencontrés aujourd’hui.

Ils sont bien mal venus ces candidats socialistes, anciens frondeurs qui, éliminés dès le 1er tour, renvoient la responsabilité de leur échec vers d’autres. Car, j’entends bien l’argument selon lequel c’est François Hollande lui-même, par la politique qu’il a menée avec ses gouvernements, qui a « contraint » ces opposants internes à jouer les mouches du coche et les soi-disant aiguillons. Comprendront-ils un jour, ces fossoyeurs de la Gauche, que toute politique doit tenir compte de la réalité économique et sociale qui nous entoure et non pas d’une vision utopique de la société ?

Cependant, si cette contestation cultivée pendant cinq ans a produit ce que nous connaissons aujourd’hui, les origines remontent à un peu plus loin. La désignation de François Hollande à la primaire de 2011 n’a jamais été acceptée par quelques uns et quelques unes. De là est née une controverse plus ou moins ouverte.

Une chose est certaine : il faut bannir ce mode de désignation et laisser aux militants socialistes, et à eux seuls, le soin de désigner leur candidat. Nous aurons certainement l’occasion d’y revenir.

Enfin, l’élimination d’un grand nombre de candidats socialistes qui ne pourront pas se présenter au second tour ne signifie pas la fin du Socialisme ni la « mort du PS » comme d’aucuns l’annoncent avec une certaine délectation.

N’oublions pas que les partis politiques sont nécessaires à la Démocratie. Ils permettent l’expression d’idées, de conceptions, de propositions différentes parmi lesquelles le citoyen choisit.

Ainsi, Monsieur Macron, qui incarne pour beaucoup une sorte d’ère nouvelle, a-t-il créé d’abord son mouvement, « En marche », devenu, pour raisons électorales, « la République en marche ».

Ce vocabulaire qui se veut novateur ne permet pas de fixer une ligne politique cohérente. Le libéralisme social semble en être la base. Il ne garantit pas la disparition des injustices et des inégalités.

Quel que soit leur nombre, les députés socialistes qui seront élus auront pour mission première de défendre les acquis du quinquennat de François Hollande et de proposer des mesures pour améliorer, davantage encore, notre vie collective.

Dans un paysage politique bouleversé, il y a encore de beaux combats à mener.