Dans
quelques heures, les Français connaîtront leurs représentants à l’Assemblée
Nationale pour la législature qui commencera. Ils auront participé, pour la
moitié d’entre eux, à leur désignation. Ils s’en seront désintéressés pour
l’autre moitié.
Plus grave
encore que ce désintéressement qui conduit à l’abstention, le fait qu’une
majorité écrasante des députés macronistes qualifiés au 1er tour ne
représente que 15,4 % des citoyens n’est pas un gage de démocratie.
Notre
système électoral oblige à un choix de second tour inacceptable dans de
nombreuses circonscriptions, là notamment où les candidats socialistes ont été
éliminés.
Ce n’est
que lorsqu’il faudra faire barrage à l’extrême-droite que le vote sera évident.
Il le sera aussi dans quelques cas, très rares, où s’opposeront la Gauche
socialiste ou communiste à la Droite « sarkozyste »,
« juppéiste » ou « filloniste ».
Mais, je le
disais lundi, dans des situations comparables à celle que je connais dans la
circonscription où j’ai été élu et réélu à plusieurs reprises, choisir entre un
libéral macroniste et un anarchiste mélenchoniste est impossible.
Les jeux
sont faits. Rien ne va plus dirait-on au casino. Quelques jours, mais cela a
déjà commencé, quelques semaines, quelques mois nous permettront d’y voir plus
clair dans les orientations du nouveau pouvoir.
Cela a déjà
commencé, disais-je. Il suffit de se référer à la malhonnêteté de certains
candidats macronistes. Nous sommes bien placés dans la 2ème
circonscription du Nord pour le constater.
Il faut
aussi retenir le comportement de Monsieur Bayrou qui nous parle de moralisation
de la vie politique alors que lui-même et plusieurs de ses amis du MODEM sont
soupçonnés, preuves à l’appui, de détournement de fonds publics européens.
Ministre de la Justice, il se permet d’intervenir auprès de journalistes alors
qu’il devrait être le garant de la liberté de la presse.
La Ministre
du travail porte plainte contre un quotidien national, Libération, au prétexte
que ce journal a publié des documents relatifs aux modifications du code du
travail envisagées.
Il y a
quelques années, un homme de droite, Monsieur Poniatowski, qualifiait le
gouvernement gaulliste d’alors, d’un « ramassis de copains et de
coquins ».
Nous n’en
sommes pas là, bien qu’on s’en rapproche. Alors, attention !