Réagissez !

vendredi 9 juin 2017

Attention !

Ce n’est pas parce que les sondages annoncent un vote très majoritaire en faveur des candidats macronistes qu’il ne faut pas réagir devant la situation créée par plusieurs faits incontestables.

Le discours selon lequel il faut donner une chance au nouveau Président de la République est nul et non avenu.

A peine un mois après sa prise de fonctions, Monsieur Macron montre sa volonté de remettre en question quelques éléments fondamentaux de la société française.

Ainsi, lorsque le gouvernement précise ses intentions quant aux modifications au code du travail envisagées par le nouvel exécutif, il affiche clairement qu’il entend répondre davantage aux doléances patronales qu’aux revendications des salariés.

Les documents qui circulent et qui sont révélés par la presse, même s’ils sont récusés par la ministre, traduisent bien un état d’esprit qui règne au sein du gouvernement.

Dans un autre domaine, le ministre de l’Education Nationale s’est livré à un exercice de démolition des deux aspects les plus importants de la politique de ses prédécesseurs, Najat Valaud Belkacem et Vincent Peillon : la réforme du collège et l’organisation des rythmes scolaires.

Un processus était engagé dans ces deux domaines. Il y avait urgence si on voulait que le système scolaire français soit enfin à la hauteur des besoins des enfants et adolescents.

Sans même imaginer une évaluation de ce qui a été mis en place, on en revient au conservatisme et on commence le démantèlement de l’Ecole.

Douterait-on de cette orientation réactionnaire qu’il suffirait de se référer à l’approbation dithyrambique publiée ce jour dans le journal « Le Figaro » dont on connaît la ligne éditoriale très largement à droite.

En troisième lieu, on ne peut pas ne pas s’interroger sur la signification de cet avant-projet de loi relatif à la sécurité intérieure. Il s’agirait d’instaurer un état d’urgence permanent, le tout accompagné d’une organisation du renseignement dépendant directement de l’Elysée.

N’y aurait-il pas là un objectif non avoué d’appliquer l’article 16 de notre Constitution qui donne les pleins pouvoirs au Président ? Il y va de nos libertés individuelles et collectives.

Enfin, la justice, dont on peut espérer qu’elle conservera l’indépendance réelle dont elle a bénéficié au cours du quinquennat de François Hollande, cette justice a commencé ses investigations sur les supposées malversations de députés européens du Modem et même du principal responsable de ce parti, Monsieur Bayrou, aujourd’hui Garde des Sceaux.

Certes, il y a présomption d’innocence. Convenons cependant que les indices connus et reconnus, les déclarations de plusieurs bénéficiaires du détournement de fonds européens, tout cela justifierait quelques démissions au sein du gouvernement et quelques retraits d’investitures du parti macroniste.

Je le répète ces faits sont avérés. Je ne veux pas jouer les cassandres mais simplement mettre en garde nos concitoyens au moment où ils vont exercer leur droit de responsabilité.