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mardi 18 avril 2017

Evitons le danger

J-6 titrent certains journaux. Semaine décisive proclament d’autres. L’instant décisif, ce sera le 7 mai à 20 heures quand les Français auront choisi le nouveau chef de l’Etat. Alors, commencera une période, forcément nouvelle, avec un Président de la République qui désignera un gouvernement. Un grand nombre de concitoyens penseront que tous leurs problèmes personnels, tous ceux de la société dans laquelle nous vivons seront alors résolus.

Il n’en sera rien. Dans notre République, et je souhaite qu’elle perdure, dans notre Démocratie, et j’espère qu’elle demeurera notre valeur fondamentale, dans notre Etat de droit, il faudra des lois approuvées par la majorité parlementaire.

Sans retirer de son importance à l’élection présidentielle, le véritable avenir de notre République se jouera les 11 et 18 juin prochains quand les électeurs et les électrices désigneront leurs députés.

On a entendu beaucoup d’âneries au cours de cette campagne, à propos du nombre d’élus nationaux, comme si diminuer le nombre de parlementaires résoudrait les problèmes de nos institutions qu’il importe d’adapter à la société et au monde contemporain.

Il est évident que depuis l’élection du Président de la République au suffrage universel, et cela depuis 1965, il existe une corrélation entre les deux suffrages, présidentiel et législatif. Le Président élu s’emploiera à faire élire une majorité qui sera favorable au projet qu’il aura développé et pour lequel les Français l’auront élu.

Force donc est de prendre en considération ce que nous annonce chacun des onze candidats.

Je ne m’attarderai pas sur ceux qu’on appelle les « petits candidats » en regard des sondages qui leur accordent moins de 5 % d’intentions de vote. La plupart de leurs propositions sont irréalistes et surtout irréalisables. L’un d’entre eux, Monsieur Poutou, déclare même qu’il ne veut pas être élu mais utiliser les moyens de communication d’une campagne présidentielle pour diffuser ses idées.

Cela pose d’ailleurs le problème de ces candidatures qui contribuent à affaiblir le fonctionnement démocratique de nos institutions.

Restent donc cinq candidats représentatifs des sensibilités politiques existant en France.

La candidate d’extrême-droite est en train de montrer son vrai visage concernant le racisme et l’immigration. Dangereuse !

Le candidat de droite dont l’absence d’éthique n’est plus à démontrer nous annonce des mesures qui nous feraient reculer de plusieurs décennies en matière de protection sociale, notamment. Dangereux !

Monsieur Mélenchon, malgré l’air patelin qu’il se donne désormais, s’apparente davantage à l’extrême-gauche et n’ambitionne que la disparition du Parti Socialiste. Dangereux !

Monsieur Macron se prend pour le Général De Gaulle si j’en crois son dernier discours. Il est vrai que certains voient en lui l’homme providentiel capable d’éviter le pire au deuxième tour. Ce n’est pas une raison suffisante à mes yeux pour voter pour lui.

Reste donc Benoît Hamon dont je reconnais que les intentions de vote en sa faveur diminuent régulièrement depuis sont entrée en campagne. Là encore, ce n’est pas une raison suffisante pour ne pas lui permettre d’être présent au second tour.

Semaine décisive ? Peut-être. Nous le saurons dimanche soir.