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vendredi 3 mars 2017

Un tournant ?

Les historiens et les politologues analyseront peut-être les événements qui se sont produits cette semaine et qui pourraient contribuer à un tournant dans la campagne électorale.

C’est ainsi que l’on aura connu ou entendu la déclaration victimaire du candidat Fillon, la levée de l’immunité parlementaire de la candidate Le Pen, la présentation de son projet « ni de gauche, ni de gauche » du candidat Macron, la référence aux avancées positives du bilan du gouvernement par le candidat Hamon.

En effet, ce dernier, devenu par la grâce de la primaire le candidat du Parti Socialiste, ne part pas de rien. La politique conduite par François Hollande au cours des cinq années écoulées aura permis des changements que l’on ne mesure pas encore assez.

Certes, un bilan, même très bon, ne permet pas de gagner une élection. Il constitue quand même une bonne base sur laquelle on peut s’appuyer pour se tourner vers l’avenir.

Quand on observe de quelles manières les trois autres candidats que j’ai cités ambitionnent de « détricoter » ce qui a été fait par la Gauche en cinq ans, une défense offensive de ce bilan s’impose.

L’avenir est important, bien sûr, et sa préparation intéresse nos concitoyens. Leur rappeler, en cette période, d’où nous sommes partis en 2012 et où nous en sommes aujourd’hui est indispensable.

Rassembler les socialistes, ses électeurs qui, pour une partie d’entre eux, cultivent l’insatisfaction, élargir au plus grand nombre de citoyens qui ont permis à François Hollande d’être élu en 2012, est la mission première de Benoît Hamon. Il y parviendra d’autant mieux qu’il s’inscrira dans la continuité de ce qui a été fait.

Il y a d’ailleurs participé, en tant que Ministre et de Député socialiste.

J’ai évoqué la présentation de ses intentions par le candidat Macron. Désormais, il sera plus facile de démontrer l’engagement libéral du personnage. On nous arguera qu’il faut moderniser, être moderne, porter un projet nouveau, ne pas être ringard.

J’entends bien, mais être moderne à tout prix ne signifie pas la mise en œuvre de mesures qui ne corrigeront en rien les inégalités qui pèsent sur trop de nos concitoyens.

Les Français disposent désormais de références pour faire leur choix. Le progrès social est, j’en suis sûr, un objectif largement partagé. Depuis plus d’un siècle, les Socialistes se sont employés à le mettre en œuvre quand ils étaient au pouvoir. Il faut continuer.