Les
historiens et les politologues analyseront peut-être les événements qui se sont
produits cette semaine et qui pourraient contribuer à un tournant dans la
campagne électorale.
C’est ainsi
que l’on aura connu ou entendu la déclaration victimaire du candidat Fillon, la
levée de l’immunité parlementaire de la candidate Le Pen ,
la présentation de son projet « ni de gauche, ni de gauche » du
candidat Macron, la référence aux avancées positives du bilan du gouvernement
par le candidat Hamon.
En effet,
ce dernier, devenu par la grâce de la primaire le candidat du Parti Socialiste,
ne part pas de rien. La politique conduite par François Hollande au cours des
cinq années écoulées aura permis des changements que l’on ne mesure pas encore
assez.
Certes, un
bilan, même très bon, ne permet pas de gagner une élection. Il constitue quand
même une bonne base sur laquelle on peut s’appuyer pour se tourner vers
l’avenir.
Quand on
observe de quelles manières les trois autres candidats que j’ai cités ambitionnent
de « détricoter » ce qui a été fait par la Gauche en cinq ans, une
défense offensive de ce bilan s’impose.
L’avenir
est important, bien sûr, et sa préparation intéresse nos concitoyens. Leur
rappeler, en cette période, d’où nous sommes partis en 2012 et où nous en
sommes aujourd’hui est indispensable.
Rassembler
les socialistes, ses électeurs qui, pour une partie d’entre eux, cultivent
l’insatisfaction, élargir au plus grand nombre de citoyens qui ont permis à
François Hollande d’être élu en 2012, est la mission première de Benoît Hamon.
Il y parviendra d’autant mieux qu’il s’inscrira dans la continuité de ce qui a
été fait.
Il y a
d’ailleurs participé, en tant que Ministre et de Député socialiste.
J’ai évoqué
la présentation de ses intentions par le candidat Macron. Désormais, il sera
plus facile de démontrer l’engagement libéral du personnage. On nous arguera
qu’il faut moderniser, être moderne, porter un projet nouveau, ne pas être
ringard.
J’entends
bien, mais être moderne à tout prix ne signifie pas la mise en œuvre de mesures
qui ne corrigeront en rien les inégalités qui pèsent sur trop de nos
concitoyens.
Les Français disposent
désormais de références pour faire leur choix. Le progrès social est, j’en suis
sûr, un objectif largement partagé. Depuis plus d’un siècle, les Socialistes se
sont employés à le mettre en œuvre quand ils étaient au pouvoir. Il faut
continuer.