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lundi 6 mars 2017

Engager le débat de fond

Le feuilleton Fillon, le mélodrame pourrait-on dire, occupe la première place parmi les événements politiques du moment.

La justice suit son cours, pour reprendre la formule consacrée, et il faut donc attendre son verdict pour savoir si les actes commis et reconnus par l’intéressé sont contraires à la loi ou seulement à la morale.

Toujours est-il qu’à deux mois de l’élection présidentielle, le débat de fond n’est pas engagé, ce qui ne permet pas aux citoyens de choisir en toute connaissance de cause le projet, et donc la personne, susceptible d’apporter les réponses aux préoccupations du moment.

La Droite, en lambeaux, l’extrême-droite conquérante fondent leurs arguments sur une attaque en règle de la politique du quinquennat de François Hollande. C’est un peu court et, assurément, ce qu’ils dénoncent n’est pas la réalité.

D’autres candidats a gauche ou… ailleurs, soit s’en prennent eux aussi violemment à l’action du gouvernement de Jean-Marc Ayrault ou Manuel Valls, soit donnent l’impression qu’ils partent de rien et que les avancées économiques, sociales, politiques de ces cinq dernières années n’existent pas.

S’il faut un projet pour convaincre les électeurs, il faut aussi rappeler à ces mêmes électeurs ce qui a été mis en place pour permettre le changement annoncé en 2012. Il est vrai que l’on retient plus facilement ce qui ne va pas.

Le Parti Socialiste, parti de gouvernement, parti au gouvernement depuis cinq ans, a son candidat, Benoît Hamon, lui-même porteur de propositions. C’est à lui qu’incombe la responsabilité de rassembler les Françaises et les Français afin que la Gauche puisse continuer à mettre en œuvre les réformes indispensables.

Les militants du Parti Socialiste, quel qu’ait été leur choix au moment de la primaire, sont déterminés à battre la Droite et l’extrême-droite et ne se laisseront pas séduire par les discours alambiqués du marcheur de service.

Les événements politiques que nous connaissons en ce moment devront être analysés après les rendez-vous électoraux de ce premier semestre. Les primaires doivent-elles être le mode de désignation des candidats ?

On observera que les sondages mettent en tête deux candidats auto-désignés. Le Président de la République est-il en capacité de régler tous les problèmes alors que nous sommes en démocratie parlementaire ?

Ces questions, et quelques autres, devront être traitées et obtenir des réponses.

La société, ses institutions, doivent s’adapter en permanence. Notre République et notre Démocratie en ont un besoin vital.